L'église Saint-Thomas-Becket

L'église primitive du XIIe siècle, placée sous le vocable de sainte Aubierge, est très endommagée pendant les guerres des XIVe et XVe siècles, puis détruite vers 1500. La chapelle bâtie par Thomas de Boissy, mort en 1368, et consacrée à saint Thomas Becket (1117-1170), devient l'église paroissiale. Le plan en croix présente une nef unique.

En 1755, l'abbé Penetti fait restaurer et décorer la chapelle de Saint-Jacques-le-Majeur, au nord, et celle de la Vierge, au sud. Une décoration en pierre blanche sculptée, représentant un désert dans lequel prêche saint Jean Baptiste, orne les fonts baptismaux réalisés vers 1730. Ces chapelles sont prolongées par une « chapelle » de même style, dédiée à sainte Geneviève.

 

La cloche de l'église Saint Thomas Becket

Elle a été bénie par le curé Paul-François Hébert, à l'époque où François Rochereau et François Rousseau étaient marguilliers.

Elle a été baptisée « Marie Élisabeth » par son parrain Chrétien-Guillaume de Lamoignon, marquis de Baville, et par sa marraine Élisabeth de Lamoignon, fille du marquis et épouse d'Armand de Gourgues. La cloche est décorée d'un calvaire, d'un homme enlaçant la croix du Christ, de la figure d'un évêque « peut-être Thomas Becket » et d'une Vierge à l'Enfant.

 

Bas relief de l'église Saint Thomas Becket

Nommé chancelier d'Angleterre par le roi Henri II, Thomas Becket devient en 1162 archevêque de Cantorbéry. Ce fidèle et plus proche conseiller du roi se consacre à la direction de l'Église d'Angleterre et se mue en ardent défenseur de son indépendance, notamment en ce qui concerne les tribunaux ecclésiastiques.

Il en résulte des tensions si fortes que Thomas Becket, soutenu par le pape Alexandre III, doit fuir en France. Après la réconciliation entre Rome et le roi, Becket rentre en Angleterre. Le 29 décembre 1170, quatre chevaliers l'assassinent dans sa cathédrale, à l'insu du roi. Il est canonisé par Rome le 21 février 1173. Sur le bas-relief conservé dans l'église, Thomas Becket est représenté au pied de l'autel.