Chapelle de Roquenatou
À 900 m d’altitude, face aux volcans du Cantal, isolée dans les bois du coteau, la chapelle de Roquenatou est la seule trace de la puissante forteresse éponyme qui joua un rôle important à l’époque médiévale, jusqu’à sa destruction ordonnée par Henri III, en 1579.
Ce sanctuaire, prieuré érigé par Géraud d’Aurillac au IX siècle, a toujours été dédié à la Sainte Vierge, et connu sous le nom de Notre-Dame de Roquenatou.
Il fut relativement épargné sous les occupations anglaises⚔️, et connut un grand rayonnement au XV siècle, devenant un lieu de pèlerinage fréquenté.
Mais les guerres de religion le laissèrent en ruines après sa prise par les huguenots en 1565.
La famille de Caissac était propriétaire du site à cette date, et occupait la vieille demeure familial, située à deux kilomètres, le Château de Sédaiges🏰.
Elle avait obtenu du pape Jules II en 1554 un rescrit accordant à ses membres un droit au tombeau dans la chapelle.
⚒️Ce n’est pourtant qu’un siècle plus tard qu’Edme de Caissac fit reconstruire celle-ci, consacrée en 1667.
La tourmente révolutionnaire s’abattit de nouveau sur le lieu sacré, vendu comme bien national et démoli en 1796. Pauline de Béral de Sédaiges, descendante directe de Edme, se réappropria les lieux, et édifia un nouvel édifice, inauguré le 8 septembre 1808 : cette date reste celle du pèlerinage annuel, qui continue chaque année à honorer la Sainte Vierge, le jour de son anniversaire. Le lieu est aussi redevenu celui du caveau de famille, celle qui habite Sédaiges depuis plus de 18 générations. La toile imposante dont il est question fut placée dans la chapelle à sa dernière reconstruction : fut-elle acquise par Pauline ? Ou remontée du château où elle avait trouvé refuge durant la révolution ? Le mystère reste entier.