HISTOIRE DE SION-LES-MINES

Sion les Mines anciennement Syon est établie sur un coteau de 25 m dominant la Chère et le Méguinel. La commune était environnée de forêts, la forêt de Domnèche et la forêt de Teillay, et d'étangs.

La présence de nombreux mégalithes dans l'actuel pays de Sion montre que la vallée de la Chère fut peuplée dès la période néolithique (Cromlech de la Roberdais, Pierre de la Bergère, Pierre des Huguenots . . .)

Les Romains s'installèrent à Domnech pour exploiter le minerai de fer très abondant à fleur de terre et y construisirent un camp fortifié ultérieurement transformé en château.

Dans toutes les zones humides au bord de la Chère pousse une plante semi-aquatique, l'ache d'eau, que les Romains appelaient Sium et les Grecs, Sion. Le premier camp établi sur la Chère en tira son nom, mentionné en divers actes bien avant l'implantation du bourg.

L'évêque Melaine, conseiller du roi Clovis, envoya les premiers moines à Syon qui bâtirent une petite abbaye au village du Breil. Depuis plus de mille ans, Saint Melaine est le patron de l'église de Sion.

Un groupe de croisés, épuisés revenant de Saint Jean d'Acre s'est arrêté au Breil. Les moines leur ont proposé de rester. Les plus valides ont construit une Maladrerie pour les malades et les lépreux, et un peu plus loin, un village pour eux. Cavallon de Syon, le premier Seigneur connu, y bâtit son château dès 1070, ses successeurs y ont résidé jusqu'en 1394, date à laquelle il fut détruit par la guerre de succession de Bretagne.

En 1526, la châtellenie de Syon est acquise par Mathurin de la Chapelle, sieur de la Roche Giffard.

En 1552, Syon devint centre protestant sous la direction du pasteur Jacques Guéneau. Un temple y fut bâti. La révocation de l'Edit de Nantes en 1685 entraîna le départ des Huguenots vers l'étranger. Leurs biens furent vendus.

Syon, éloigné de tout ville et voie d'accès, connut une révolution relativement calme. Seuls quelques conflits internes perturbuaient la commune. Après la révolution, le château de la Masserie devint bien national. Notre village connut la vie paisible des petites communes rurales. Les mines de fer employaient une main-d'oeuvre nombreuse. Leur activité ne cessa définitivement que dans les années 1970.

Notre commune a payé son tribut aux deux guerres mondiales, le monument aux morts en perpétue le souvenir. Au carrefour de la Brosse, un monument commémoratif rappelle que des partisans maquisards furent fusillés en cet endroit par des soldats allemands dans la nuit du 10 au 11 juillet 1944.