À propos de Cépages d'hier et de demain
Pourquoi un salon consacré aux cépages rares à Sainte-Lizaigne ? Au milieu du XIXe siècle, la commune de Sainte-Lizaigne comptait plus de 900 hectares de vignes. Près de 90% étaient plantés en genouillet, le cépage endémique de la région d’Issoudun. Au cours des années 1880, ce cépage a été complètement éradiqué par le phylloxéra. Cependant, alors qu’on le croyait disparu, trois petits plants ont été retrouvés par le plus grand des hasards à la fin du XXe siècle à proximité de Sainte-Lizaigne. La municipalité a alors souhaité renouer avec son passé viticole : en 2015, une vigne de 1 000 pieds de genouillet a été plantée à l’emplacement d’un ancien vignoble, au lieu-dit Clos-aux-Prêtres, à l’emplacement du jardin de l’ancien presbytère. En 2020, 4 000 pieds supplémentaires ont à nouveau été plantés, cette fois à proximité du hameau des Monts. Depuis, cette vigne est devenue « vigne-mère » de genouillet : tout vigneron qui souhaitera planter ce cépage devra désormais se fournir en greffons de cette parcelle. Au début de l’année 2022, ce sont 3 000 pieds supplémentaires qui ont été plantés dans le même secteur, maintenant dénommé « Oasis genouillet » ! Ce sont toutes ces raisons qui ont conduit Sainte-Lizaigne à organiser, en 2019, un Salon/Rencontre consacré à la promotion du genouillet. Depuis, à l’exception de 2020, d’autres salons ont suivi. Outre le genouillet, de nombreux cépages rares y ont déjà été mis à l’honneur : le romorantin, le fié gris, le pinot d’Aunis, le tressalier, le négret de Banhars, le fer servadou...