Eglise Saint-Christophe
LIEU
Elle a été reconstruite en 1647 par François de LAVESSIÈRE, ainsi que l’indique l’inscription d’une pierre tombale qui se voit au centre du dallage. Cet édifice est dépourvu d’intérêt. La nef non voûtée se termine par un chevet à trois pans. »
Un parti de protestants, conduit par MONTALMAT, avait détruit l’ancienne église en 1568.
L’église Saint-Christophe d’Allons subit leur première fureur; ils la démolirent après l’avoir outragée.
De meilleurs temps étant survenus pour les catholiques, le seigneur de Capchicot releva cette église et y obtint ou la concession ou la confirmation du titre de sépulture et de banc joignant le balustre du maître autel du côté de l’épître.
Mais ce privilège lui fut contesté par André de SAUGRESSE, seigneur de Cugnos et d’Allons, de qui le gendre, nommé par Trajan de PIIS, poussa cette contestation jusqu’au meurtre, car dans le mois d’avril 1646, Jacques de LAVAISSIÈRE, seigneur de Capchicot, François de LAVAISSIÈRE, son fils, conseiller du Roi au siège présidial de Guienne, et les nommés LAFORET et SAUSSET, leurs valets, tombèrent sous les coups de Trajan de PIIS et de ses complices, partie dans le cimetière et partie dans l’église.
L’Evêque de Condom jeta l’interdit sur le théâtre de ce crime. Il fut défendu d’y célébrer le service divin ; on cessa d’y ensevelir les morts. Quant aux auteurs de ce crime… ils furent tous frappés d’une condamnation capitale, dont l’exécution devait se faire à Casteljaloux.
Mais cet arrêt, à la date du 28 juin 647, était par contumace, aucun huissier n’ayant osé les appréhender… Postérieurement à leur condamnation, Trajan de PIIS et ses amis se retranchèrent dans le château d’Allons, où l’on assure… qu’ils soutinrent son siège contre les soldats qu’à la poursuite de la dame de CASTAING, veuve de LAVAISSIÈRE, on envoya pour les prendre.
Aussi retrouve-t-on, durant les guerres de la Fronde, Trajan de PIIS combattant dans l’armée de CONDÉ, que ses complices obtenir sa grâce ou la réformation de l’arrêt du 28 juin 1647.