Eglise de Saint-Symphorien
Un église romane rebâtie au XVème siècle pour la nef et au XVIème siècle pour le choeur
Ce sont les moines de Saint-Melaine de Rennes qui bâtirent la première église de pierre (citée en 1158). Un prieuré relevant de cette abbaye est attesté du XIIème siècle au début du XVème siècle.
Cette église romane avait une nef rectangulaire s’ouvrant à l’est sur un choeur plus étroit et le mur de séparation portait le clocher.
- En 1411, l’église priorale devint paroissiale et l’on pensa à moderniser la nef au milieu du XVème siècle : ses murs latéraux furent refaits avec soin, avec une nouvelle charpente, apparente comme à l’époque romane mais plus élancée.
- Un choeur nouveau s’aligna sur la nef vers 1563. La charpente à lambris fut mise en place en 1564 et la maîtrisse-vitre en 1569. Un clocher de charpente au bas du choeur remplaça le clocher-mur.
Façade sans porte et tour-porche au midi
Deux originalités, presqu’uniques, apparurent au début du XIXème siècle : façade sans porte à l’ouest (comme à Saint Péran) et tour-porche au sud (comme à Saint Gilles).
- La façade romane avait survécu au XVème siècle. Mais la route de col qui passait devant ne cessa de s’abaisser. En 1803, quand il fallut la refaire, on renonça à placer une porte suspendue dans le vide.
- De son côté le clocher de choeur n’avait cessé de pourrir les relations entre la paroisse et l’abbé de Saint Melaine. Celui-ci percevait les dîmes mais était tenu d’entretenir le choeur et le clocher. Dans une plaidoirie mémorable (qui fut imprimée en 1782), l’avocat Le Chapelier le jeune (celui de la nuit du 4 août et de la loi le Chapelier !) démontra que c’était aux paroissiens de payer. Le clocher, mal entretenu, fut remplacé par une tour-porche au sud en 1821, qui sonna le glas du vieux chapitret.
Extrait des articles de Roger Blot “Eglise en Ille et Vilaine” – Texte extrait du dépliant réalisé par le Département d’Ille et Vilaine : Eglises à découvrir en Ille et Vilaine et disponible en mairie.
Le clocher renferme trois cloches :
- la plus petite, environ 100 kgs, porte le nom d’Eugénie-Constance-Marie-Armandine ;
- la seconde, environ 200 kgs, porte lenom de Louise-Marie-Aurélie-Virginie ;
- la grande cloche, pesant 400 kgs porte le nom de Marie-Joseph-Louise-Olga. Elle a été baptisée entre 1945 et 1958, sans que la date soit indiquée. Les inscriptions lisibles sur le pourtour, nous indique le nom des donateurs : Melle Lebreton, Mmes Rochefort, Renault, Coulombel et Mrs Gallée, Joseph Houitte et Huchet. Elle a été fondue, après la Seconde Guerre mondiale à Villedieu les Poêles chez Cornille. Alors que Pie XII était Pape, cette cloche a été bénite par le Cardinal Roques, Archevêque de Rennes, en présence de l’Abbé Galliot, Recteur, des membres du Conseil Municipal et du Conseil Paroissial de Saint Symphorien.