LA VIE DE LA COMMUNE DE MIRE DE 1900 A 1920
LE CONSEIL MUNICIPAL
Les élections municipales se déroulaient tous les quatre ans. Le conseil municipal était composé de 12 membres. Les réunions se tenaient à midi. Elles duraient rarement plus d’une heure et demie. A chaque fois, on procédait, par voix de scrutin, à l’élection d’un secrétaire de séance pris au sein du conseil. Les premières élections du siècle eurent lieu le 20 Mai 1900. Monsieur Julien PELTIER fut élu maire, et monsieur Léon PAGERIE, adjoint. De nouvelles élections suivirent le 7 février 1904. Monsieur Louis PAGERIE fut élu maire, et Monsieur Auguste BEAUMIER, adjoint. Ils furent réélus les 17 mai 1908 et 19 mai 1912, maintenus pendant la durée de la guerre et réélus le 30 novembre 1919
LA VIESOCIALE
Une fois par an, le Conseil Municipal devait approuver les comptes et le budget du bureau de bienfaisance, ainsi que les comptes et le budget de la Fabrique (aujourd’hui appelé Conseil Economique Paroissial), et ce jusqu’à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905. Il existait une assistance médicale gratuite pour les indigents Les médecins présentaient à la mairie un « billet de visite » pour se faire payer. En novembre 1900, le Docteur PICARD de MORANNES et le Docteur CODET, de Bierné, demandent que ce mode de règlement soit remplacé par un abonnement annuel de 300frs, soit 150 francs versés à chacun d’eux par la commune pour soigner les malades indigents. Ceci a fonctionné une dizaine d’années, jusqu’au moment où le Docteur COUFFON, installé à Saint Denis d’Anjou, voulant mettre fin au monopole de ses confrères, demande de revenir au système des billets de visites, à partir du 1er janvier 1912. Une loi du 14 Juillet 1905, rendait obligatoire l’assistance aux vieillards, aux infirmes et aux incurables privés de ressources. Suivant les instructions du Ministre de l’Intérieur, le Maire invite les conseillers à arrêterle taux minimum d’allocation mensuelle paraissant nécessaire pour assurer en cette commune, en cas de dénuement complet, l’existence d’un vieillard, d’un infirme ou d’un incurable, pour être utilement secouru à domicile. Le taux est fixé à 12,(à Francs ? représentant avec la part du département et de l’Etat, une somme globale de 50francs :Soit 25 frs pour l’alimentation, 5 frs pour le logement, 5 frs pour les vêtements, 9 Frs pour les soins et 6 frs pour le chauffage et l’éclairage;
Un arrêté préfectoral, du 1er mai 1909, réglemente l’inspection sanitaire des tueries particulières et des viandes destinées à la consommation publique. Il est institué dans la commune, un service d’inspection sanitaire, assuré par un vétérinaire municipal, nommé par le Maire, agréé, par le Préfet et assermenté. Un surveillant préposé lui est adjoint pour l’assister sous son contrôle. Aucun animal ne pourra être abattu sans avoir été préalablement visité par le service d’inspection. Aucune viande ne pourra être mise en vente sans avoir été estampillée. Monsieur le Préfet de Maine et Loire, adresse à Monsieur le Maire, une circulaire, den date du 5 août 1913, relative à la distance à laquelle les cafés et débits de boissons pourront être établis autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges ou autres établissements d’instruction publique. Le Conseil Municipal considère que cette distance doit être au moins de 50 mètres. Le préfet n’étant pas d’accord, demande de nouveaux au Conseil Municipal d’émettre l’avis que le périmètre prohibé Pour l’ouverture de nouveaux débits de boissons soit calculé de telle façon qu’aucun nouveau débit de boisson ne puisse désormais s’ouvrir dans la commune. Le Maire considérant qu’il est du devoir de l’autorité municipale de prendre les mesures nécessaires en vue d’enrayer la progression constante de l’alcoolisme, interdit formellement, sans porter préjudice aux droits acquis, l’ouverture de nouveaux cafés et débits de boissons.
TRAVAUXETEQUIPEMENTS REALISES
Il est procédé au nettoyage du lavoir public. Ce qui n’avait pas été fait depuis 1893. Le Conseil Municipal considère ces travaux utiles, non seulement pour la conservation de l’eau, mais aussi dans l’intérêt de l’hygiène et de la salubrité publique. La vase accumulée pouvant amener des épidémies. Monsieur GAGNEUX, entrepreneur à MARIGNE, s’engage à faire le nettoyage pourla somme de 650 frs. C’est en ce début de siècle, entre 1901 et 1908, qu’ont été construits les chemins viscinaux ordinaires, classés parla suite routes communales. - Le chemin dit « de Moulin au Pressoir » d’une longueur de 2,730 mètres, - Le chemin dit « de Margot » desservant la ferme de la Chaussée, - Le chemin partant de la route de Morannes et aboutissant à la Sallerie d’une longueur de 1,650 mètres. Tous ces chemins devaient faire 7 mètres de large. Suivant un procès-verbal du Conseil Général, il doit être procédé à l’alignement du chemin de grande circulation n° 28 dans la traversée du bourg de Miré (Avenue du Haut-Anjou actuelle). L’administration des Contributions Indirectes, suivant la loi du 22 avril 1905, demande au Conseil Municipal de désigner des emplacements ou locaux publics, où les propriétaires, fermiers ou métayers, pourront faire distiller, à des jours et heures fixés, les vins, cidres, lies, marcs, cerises, prunes et prunelles, provenant de leurs récoltes.
Le Conseil Municipal reconnait qu’il ne se trouve dans la commune aucun emplacement ou local convenable et se refuse à en indiquer. Une nouvelle loi, du 30 Juin 1916, oblige la création le Conseil Municipal reconnait qu’il ne se trouve dans la commune aucun emplacement ou local convenable, et se refuse à en indiquer. Une nouvelle loi, du 30 juin 1916, oblige la création d’un atelier communal pour distiller. Le Conseil Municipal désigne alors un emplacement, situé auprès du lavoir public, pour l’atelier communal devant servir aux distillations, et spécifie qu’elles auront lieur les mardi, mercredi, jeudi et vendredi de chaque semaine, de 6 heures du matin à 6 heures du soir. Monsieur DESNOES, Conseiller Général, et Messieurs RETAILLEAU et BRICHET, conseillers d’arrondissements, adressent une lettre à Monsieur le Maire, relative à l’établissement d’une voie ferrée traversant la partie du Maine et Loire, comprise entre Sarthe et Mayenne. Celle-ci augmenterait la prospérité de cette région, qui n’a jamais été desservie, et dont la richesse est incontestablement reconnue. L’exécution de ce projet, depuis longtemps demandée, intéresse près de 50 000 habitants.
Le Conseil Municipal demande que le Conseil Général veuille bien concéder, au plus tôt, à la Compagnie de l’Anjou, l’exploitation d’une voie étroite desservant les localités indiquées en leur assurant des communications directes avec Angers et Château-Gontier, par raccordement avec le réseau en cours d’exécution dans le département de la Mayenne (cette voie étroite n’a jamais été construite).
L'INSTALLATION DU TELEPHONE ET DE L'ELECTRICITE
’installation du téléphone et de l’électricité sur la commune date de 1913. Monsieur Léon PONSOLLE, administrateur de la Compagnie Générale des Ilots Electriques, demande l’obtention d’une concession de distribution d’électricité, pour tous usages, sur le territoire de la commune de Miré. Monsieur TAUGOURDEAU, instituteur, est nommé commissaireenquêteur. Il est procédé à l’éclairage de la mairie, des écoles et de quelques rues;