Le Shenji Taiji quan 神机太极拳 a été développé par José Carmona entre 2006 et 2016. Cette méthode constitue à la fois une pratique autonome et une introduction à l’étude de la forme ancienne de Quanyou ou Quanyou Laojia 全佑老架. Elle permet d’acquérir de façon exhaustive et rationnelle les fondements du Taiji quan traditionnel par le biais de six domaines de pratique :
Le travail interne (taiji neigong 太极内功) forme un riche ensemble d’exercices préparatoires, d’assouplissements et d’automassages.
L’enchaînement (taolu 套路) des 10 postures pratiqué en symétrie qui permet un développement harmonieux de la coordination gestuelle.
La poussée des mains (tuishou 推手) consiste en une séquence d’exercices à deux visant à développer l’écoute de l’autre et le relâchement musculaire. Les différentes poussées sont exercées selon un canevas précis avant d’être enchaînées de façon plus spontanée en fonction de leurs applications martiales.
La séparation des mains (sanshou 散手) vise à développer l’expression de l’énergie. Il s’agit pour l’essentiel des techniques d’autodéfense contenues dans la séquence des dix postures.
Le travail au sol (digong 地功) est une spécificité du Shenji Taiji quan. Il permet d'appréhender différemment les postures du Taiji quan tout en développant la vigeur et l'agilité corporelle.
La canne (biangan 鞭杆), dont la pratique est ambidextre, constitue une introduction aux armes traditionnelles du Taiji quan (épée, sabre, lance, perche et armes de jet). Les actions à la canne peuvent être enchaînées en suivant le canevas des 10 postures.
Au-delà de cette nomenclature, le Shenji Taiji quan a pour objectif de mettre en évidence les principes fondamentaux qui régissent le travail corporel et énergétique, comme par exemple la circulation spiralée des mouvements, dont la trajectoire évoque fréquemment le ruban de Möbius, ou encore la mobilisation de l'axe vertébral dans l'expression de l'énergie.