Yves du Manoir
LIEU
Yves Le Pelley Dumanoir dit Yves Du Manoir, né le 11 août 1904 à Vaucresson en Seine-et-Oise est un international de rugby et polytechnicien français. Il réalise ses classes rugbystiques dans un des deux clubs de Paris : le Racing Club de France (R.C.F.). En 1923, il a déjà joué un total de 106 parties pour son club et seuls les matchs internationaux l’éloignent de celui-ci. En 1925, malgré une défaite lors du match contre l’Irlande, il est qualifié de « meilleur homme du XV de France ». Il est nommé à 22 ans capitaine de l’équipe de France pour son huitième et dernier match international.
En parallèle du rugby, il continue les études et c’est en 1924 qu’il intègre à tout juste 20 ans l’École polytechnique où il a en particulier comme camarade de promotion Louis Armand (ingénieur). Il en sort démissionnaire en 1926 mais doit effectuer ensuite la dernière année de l’engagement de trois ans qu’il a contracté le 1er octobre 1924 lors de son admission à l’École et est nommé le 1er octobre 1926 sous-lieutenant dans l’aéronautique militaire. Il obtient le brevet militaire d’observateur en ballon le 6 septembre 1927 et en a normalement terminé avec ses obligations militaires. Il profite alors de l’opportunité qui lui est offerte de passer le brevet de pilote et reprend du service pour un an à compter du 1er octobre 1927.
Le 2 janvier 1928 au matin, malgré une météo incertaine, il se lance dans l’ultime épreuve de son brevet de pilote. Celle-ci consiste à effectuer le triangle Avord – Romorantin – Châteauroux – Avord en naviguant à vue, avec les seules aides du compas de bord et d’une carte. Après sa première étape, le temps se gâte, avec un plafond très bas, de sorte qu’il met une heure après sa première escale pour trouver enfin après Issoudun un repère certain, la voie ferrée à double voie remontant vers Vierzon ; il veut alors identifier la petite gare qui se présente devant lui, afin de se situer précisément, en descendant assez bas pour déchiffrer son nom : manœuvre qui n’a rien de très exceptionnel à condition que les abords soient bien dégagés. Mais, près de la gare de Reuilly, se dresse une rangée de peupliers, le fuselage passe les cimes, mais une roue accroche. Son avion s’écrase au bord de la voie vers 11 heures du matin non loin du bourg. Grièvement blessé, Du Manoir meurt malgré l’intervention rapide des médecins reuillois.