HISTOIRE DES MAIRES DE RÉPARSAC

Histoire des maires de Réparsac

L'ancienne Mairie, 8 Rue du Centre, l'une des plus vielles maisons
de Réparsac (1779), appartenait à la famille des François Blois (père et fils)
Maires de 1850 à 1871

L'élection inséparable de la démocratie

Cette histoire n'est qu'une facette de la France entière. Qu'il soit municipal, départemental, régional ou national, le fait électoral demeure essentiel. Car de nos jours l'élection est inséparable de la démocratie:« l’expression de suffrage est la source du pouvoir auquel il confère sa légitimité » (1)

Certes, la pratique du vote est aussi vielle que l'existence de nos sociétés, depuis les cités antiques. Mais ce qui en fait la nouveauté au 19ème siècle dans notre pays, c'est l'exigence d'universalité : la totalité des citoyens participe à l'élection des représentants du peuple.

Il est vrai que la France fut la première nation à proclamer la souveraineté du peuple, par décision de la courte 2ème république, en 1848.

Mais aussi l'une des toutes dernières à en étendre l'application aux femmes.

En effet, près d'un siècle s'est écoulé entre l'institution du suffrage dit universel « masculin » et l'ordonnance du 21 Avril 1944, mettant définitivement fin à l'exclusion des femmes de la vie politique.

Elles voteront pour la première fois aux municipales le 29 Avril et 18 Mai 1945. Et encore soixante trois ans plus tard Réparsac élira une femme pour sa mairie : Sylvie Gadiou-Charbonnier.

Edgard Vérron (né en 1882)
Maire de 1925 à 1944Légende

Des maires nommés aux maires élus

Historiquement, l'évolution du statut des maires en France, et de leurs adjoints n'est pas un long fleuve tranquille. Quelques exemples, sans être exhaustif, en témoignent :

- Même si ils doivent être choisis parmi les conseillers municipaux élus, les maires et leurs adjoints sont, par la loi du 21 Mars 1831, nommés par le préfet pour les petites communes, telle Réparsac. Et puis l'électorat est très réduit à cette époque : les plus imposés seulement peuvent voter et être élus, jusqu'à concurrence de 10% de la population dans les communes de moins de 1 000 habitants.

- Plus tard, en Juillet 1852, sous la présidence de la République de Louis-Napoléon Bonaparte (avant même sa proclamation d'empereur français), une loi confie au chef de l’État ou aux préfets (selon la démographie communale) le choix des maires et de leurs adjoints. Nommés pour 5ans ils peuvent être

choisis en dehors des conseillers municipaux qui restent élus...

- De même lors de la 3ème république, sous la présidence de Mac Mahon (1873-1879), le pouvoir central retrouve son droit de nommer tous les maires, sans obligation d'appartenance au conseil municipal (décision de l'Assemblé Nationale du 20 Janvier 1874).Il faut ajouter que dès Mai 1876, après une victoire des républicains aux municipale de Paris, une circulaire ministerielle prescrit le retour des maires remplacés par la loi de 1874.

1852 : Les communes rurales pour l'Empire

Ici chacun le sait, un Cognac « Napoléon » est supérieur à un « Trois étoiles », et pour cause. C'est peut-être rendre justice à l'Empereur qui favorisa l'exportation de la « liqueur des dieux » par les voies navigables au-delà des mers.

Alors la suppression de la devise « Liberté-Egalité-Fraternité » (le 6 Janvier 1852), comme le décret soumettant les réunions de plus de 20 personnes au régime de l'autorisation préalable (le 26 Octobre 1852), comme tant d'autres mesures objectivement restrictives, se sont-elles estompées, ou apparues mineures, au regard d'une promesse d'essor économique, à fortiori dans notre vignoble.Pierre Larousse le constate dans son célèbre dictionnaire « Larousse du 19ème siècle » « Les communes rurales votèrent l'Empire... »

Réparsac ne fait pas exception : Le 7 Novembre 1852, le Sénat propose de rétablir la dignité impériale au bénéfice de Louis-Napoléon-Bonaparte. Le même jour, le conseil municipal de Réparsac vote à l'unanimité la délibération suivante : « Considérant que Monseigneur le prince Louis Napoléon Bonaparte, président de la République, par son énergie et la sagesse des mesures prises par son altesse a juré le soutien et la prospérité de notre belle patrie, encouragé l'agriculture et le commerce, et sauvé nos biens et nos familles du pillage et de la désolation que, après des efforts invincibles il est enfin parvenu à consolider le gouvernement et, d'après ses propres paroles, à encourager les bons et faire trembler les méchants;

Dans un voyage dans nos provinces du midi le peuple lui a renouvelé le pacte d'amour national que nos ancêtres avaient voué au fondateur de la race Napoléon. La France a mis en lui toutes ses espérances, il est nécessaire à son bonheur, et sans lui, sans son généreux dévouement, nous nous verrions réduits au plus affreux de tous les maux, à la guerre civile, forcé de végéter sous le joug de ces hommes aveuglés par une ambition désordonnée et qu'il a fait disparaître d'un souffle.

Les membres du Conseil Municipal de la commune de Réparsac, donc, croyant à l'empire seul gouvernement convenable à la France, demandent avec instance que le prince Louis Napoléon Bonaparte soit nommé empereur des français sous le nom de Napoléon III, prince de la paix, sauveur de la France, et unissent leurs voix pour crier ensemble, le plaisir dans le cœur, Vive Napoléon III, Vive l'Empereur.

Fait et délibéré à l'unanimité des 12 conseillers, à la mairie de Réparsac... Le Maire, François Blois »

Deux semaines plus tard (21-22 Novembre) les français plébiscitent le rétablissement de l'Empire :

-7 824 189 voix pour

-252 145 voix contre

-près de 2 millions d'abstentions

Le règne de Napoléon durera près de 18 années, jusqu'au terme de la guerre 1870-1871, où tant de paysans, de ruraux paieront lourdement leurs parts.

Les maires à la mairie

Il faudra attendre la loi du 5 Avril 1884 pour rendre aux conseils municipaux le droit d'élire leurs maires. Cette même loi décide aussi que « toute commune doit acquérir ou louer un Hôtel de Ville (une mairie) mettant fin à l'usage qui consistait à identifier mairie et domicile personnel du maire ». Comme ce fut le cas à Réparsac où le siège primitif de la mairie se situait au 8 rue du Centre, dans une maison de François Blois maire jusqu'en 1871. Mais force est de constater que ce dernier avait devancé les intentions du pouvoir : Réparsac réceptionne, dès 1865, le bâtiment central « Mairie-Ecole », destiné à la résidence officielle du conseil municipal et de son maire, au 12 rue des Écoles.

Depuis, une nouvelle mairie, plus fonctionnelle, inaugurée en Novembre 1992, se situe au centre du Bourg, au 3, rue Grand'Ouche.

Dans ce contexte national chaotique s'inscrit l'histoire locale des maires de Réparsac.

  1. René Rémond, historien « Sciences politiques ».

  2. 1850 : Cette date est approximative à un ou deux ans près.


Les maires, leurs adjoints et les secrétaires de mairie

Avant 1840 Rondeau domaine de la Roche Croizat

1842 Jean Lhoumeau domaine de la Vallade (il est Maire en Avril 1842)

1850(2)-1860 François Blois (père) né en 1798

1860-1871 François Blois (fils) né en 1833

Adjoint : Petiteau

1871-1888 Eugène Barit domaine de la Vallade

1888-1892 P. Viaud

1892-1904 Augustin Pouzou

Adjoints: Constant Daniaud (jusqu'en Juin 1900)

Jean Brisson (à partir du 20 Mai 1900)

1904-1912 Jean Brisson

Adjoint : Alphonse Barit

1912-1919 Alphonse Barit (fils d'Eugène Barit), né le 28 Août 1856

Adjoint : François Larue

1919-1925 Raoul Imbert La Vallade (gendre d'Eugène Barit)

Secrétaire : Pierre Conte (au 01/02/22)

Adjoint : Pierre Mémain

1925-1944 Edgard Verron

Secrétaire : Pierre Conte

Adjoints: Félix Larue (Jusqu'au 18 Mai 1935)

Hervé Barbaud (à partir de Mai 1935)

Par arrêté du gouvernement provisoire de la République Française, du 8 Novembre 1944, le chargé des fonctions préfectorales de la Charente signe un arrêté, avec application immédiate :

Article 2 – Le conseil municipal de la commune de Réparsac est dissous

Article 3 – Il est institué dans la commune de Réparsac une délégation municipale composée comme suit :

Président Pierre Marius

Pierre Marius (né en 1901)
Maire de 1944 à 1965

- Vice-président : Alfred Menier + 8 membres nommés

1945-1965 Marius Pierre élu le 18 Mai 1945

Secrétaire : Eugène Lucquiaud, Henri Guitraud (à partir de 1946),René Grandeau (à partir du 01/01/1957)

Adjoint : Alfred Menier

1965-1971 Jules Monmege (élu au bénéfice de l'âge)

Secrétaire : René Grandeau

Adjoint : Eugène Vèque

Henri Montaxier (né en 1907)
Maire de 1971 à 1977

1971-1977 Henri Montaxier

Secrétaire : René Grandeau

Adjoint : Marcel Rault

1977-1883 Marcel Rault

Secrétaires : René Grandeau (jusqu'au 28/02/78) Martine Bréchet (à partir du 01/03/78)

Adjoints: Bernard Dugelay 

Francis Rambeau

Serge Pierre (à partir du 09/08/79)

02 et 09 Mars 1980 : Élections partielles pour remplacer les

conseillers démissionnaires par 5 nouveaux élus.

1983-1995 Gérard Paurion 

Gérard Paurion 

Secrétaire : Martine Bréchet

Adjoints: Gilles Oronez

Geneviève Etourneau

François Camuzet

1995-1999 Gérard Gabelli

Secrétaire : Martine Bréchet

Adjoints : Gilles Oronez

Jean-Pierre Guérin

Annie Chauvin

Jean-Claude Roux

1999-2001 Gérard Paurion

Secrétaire : Martine Bréchet

Adjoints : Gilles Oronez

Jean-Pierre Guérin

Aimé ROUGER 2001-2008

Annie Chauvin

Jean-Claude Roux

2001-2008 Aimé Rouger

Secrétaires: Martine Bréchet puis Nicolas Parraga

Adjoints : Jean-Pierre Guérin

Sylvie Gadiou-Charbonnier

Sylvie Gadiou-Charbonnier
2008 - 2014

Jean-Claude Roux

2008 - 2014 Sylvie Gadiou-Charbonnier

Secrétaires : Nicolas Parraga puis Amandine Meunier

Adjoints : Gérard Coq

Michel Grandeau

Christian Meunier

Christian Meunier
Depuis 2014

2014 - 2020 Christian Meunier

Secrétaires : Amandine Meunier

Adjoints : Annie Chauvin

Pascal Pineau

Pierre Delest

Depuis 2020 Christian Meunier

Secrétaires : Amandine Meunier

Adjoints : jean-Claude Bruel

Pierre Delest

Emmanuel David