LA CLOCHE
1901-2003 : histoire d’une cloche
1901 : « La cloche de l’église étant cassée….. »
« La cloche de l’église étant cassée, il est absolument indispensable d’en avoir une », C’est en ces termes que le 16 juin 1901, Augustin Pouzon, maire de Réparsac, demande à son Conseil Municipal de bien vouloir voter les crédits nécessaires à l’acquisition d’une nouvelle cloche.
Le marché à forfait, passé le 19 août 1900, s’élève à dix neuf cents francs, affecté à l’achat de la cloche et à sa pose : huit cents francs sont votés par le Conseil, sachant que « le surplus de la dépense sera fourni par le produit d’une souscription déjà faite par monsieur le curé et par le conseil de fabrique » Par ailleurs une allocation a été accordée à la commune par le commission départementale.
Lors d’un conseil suivant, le 24 novembre 1901, le maire souligne : « qu’il y aura lieu de faire (également) des réparations au beffroi, et que cette dépense ne paraissant pas élevée sera prise sur le reste du montant du prix de la cloche, et le surplus sur le budget primitif de 1901, entretien des propriétés communales »
« Le conseil prie très respectueusement monsieur le Préfet d’accueillir favorablement sa demande et de l’adresser revêtu de son approbation le plus tôt possible afin de pouvoir procéder au montage immédiatement » L’accord du Préfet ne tarda pas.
« Je m’appelle Adrienne, Marie-Louise, Frédérique »
Une page d’histoire est gravée dans le bronze de la cloche de Réparsac. Ecrite il y a plus d’un siècle, elle nous parle :
- · « je sonne le « sol » - je sonne pour Dieu, pour Marie-Immaculée, pour l’Eglise et pour la France »
- · « Je m’appelle Adrienne, Marie-Louise, Frédérique. Mon parrain a été Adrien Blois et ma marraine Marie-Louise Texier Louis Frédéric Vignaud – curé
- · Le conseil municipal : Pouzon Augustin maire, Brisson Jean adjoint, Larue François, Raby Pierre, Geoffrion Léon, Broussin Henri, Félix Larue, Verron Edouard, Montaxier Léon, Barbaud René, Ch. Arragon, ingénieur chevalier de Léon XIII, fondeur à Lyon – Anno 1900 « (1)
(1) Copie des inscriptions gravées sur la cloche. La liste des conseillers municipaux est bien conforme à celle des élus de cette époque – Source : archives municipales de Réparsac.
« Sonneur, fossoyeur » communal
Durant une très longue période les fonctions de sonneur municipal et de fossoyeur ont été assumées par la même personne. A titre d’exemples relevés dans les
décisions municipales :
(2) En 1888 - Brébion Henry remplace Félix Blois. Ce dernier étant relevé de ses fonctions de fossoyeur et de sonneur municipal par monsieur Viaud, maire de
l’époque, « pour cause d’inconvenance auprès des personnes dont il relève »
- En 1892 - Alexis Blois succède à Hypolite Guitraud
- Plus proche de nous, le 16 septembre 1937, monsieur Raoul Bréchet est nommé, par arrêté municipal,, aux emplois de sonneur civil (300F/an, fossoyeur chargé de l’entretien du cimetière (250F/an) et porteur aux pompes funèbres (12F par inhumation)
2003 : l’électrification de la cloche
Il est révolu le temps où il fallait tirer sur la corde pour obtenir un balancement de la cloche dont le battant faisait alors résonner son « sol » musical aux alentours.
L’électrification a pris la place d’un sonneur municipal, d’ailleurs absent depuis bien des années.
Le 5 décembre 2003, sous la présidence de son maire, Aimé Rouger, le conseil municipal « décide de confier l’électrification de la cloche et la pose d’une pendule (sur le clocher) à l’entreprise Pilon pour un montant de 2 792,66 euros »
Depuis la vie à Réparsac est agrémentée du son de sa cloche, celle de 1901, égrenant les heures et les demi-heures de la journée.