Eglise St-Aubin

Eglise Saint-Aubin. C’est probablement dans la seconde moitié du 11e siècle que fut édifiée notre église. En 1087, on signale un certain Langulsus, curé de Loigné, qui fut témoin de la fondation du prieuré de Quelaines. Elle est dédiée à saint Aubin qui fut évêque d’Angers de 529 à 550 malgré son gré.

Sévère et zélé, il s’éleva contre les mariages incestueux et consanguins. On lui attribuait plusieurs miracles et on l’invoquait pour les maladies d’enfants. Saint Aubin est devenu le patron des boulangers et des pâtissiers. 83 communes et 110 églises françaises portent son nom.

L’édifice forme un long rectangle auquel s’appuie, au nord, une tour carrée romane, flanquée de contreforts. Au 15e siècle, on y ajouta une chapelle au nord, des fenêtres flamboyantes au sud, et les contreforts de la façade. On remarquera également les traces de deux anciennes portes percées à la même époque. Au dessus de l’une d’elles, on peut voir le reste d’un blason qui fut mutilé pendant la Révolution. L’une de ces portes servait aux femmes, l’autre aux hommes. La petite porte, située au sud, fut percée en 1711. La porte principale, qui n’a rien de remarquable, fut reconstruite en 1843 ainsi que la petite sacristie, abattue ces dernières années.

 Jadis s’appuyaient sur la nef un chapitereau (avancée de bois) où se tenaient, avant 1789, les réunions paroissiales pour la nomination des syndics et procureurs. Il fut détruit en 1874.

 A l’intérieur de l’église, on peut admirer le retable du maître-autel qui fut construit en 1657 par René Trouillard, architecte de la Bazouge-de-Chémeré installé à Château-Gontier. Il abrite les statues de saint Jean-Baptiste (au milieu), saint Aubin (à droite) et saint Pierre (à gauche).

Entre 1125 et 1148, Hugues Chotard donna à l’abbaye Saint-Maurice d’Angers ce qu’il possédait dans l’église, la moitié du presbytère et tous ses revenus.   Ulger (photo ci-contre), évêque d’Angers de 1125 à 1148, qui prit le contrôle d’un certain nombre de prieurés et d’églises appartenant à des clercs, confirma cette donation au chapitre de Saint-Maurice d’Angers en 1148. Ulger fut inhumé dans la cathédrale Saint-Maurice la même année. En 1896, lors de l’ouverture de son tombeau, on découvrit les restes du corps revêtu de superbes étoffes, sa crosse, sa mitre et son anneau épiscopal. Les moines de Saint-Martin d’Angers, de La Roë et de Bellebranche (Saint-Brice) bénéficiaient également de dîmes provenant de la paroisse de Loigné.

L’église et le presbytère furent incendiés par des Chouans en 1802.

Liste des curés : Langulsus (1087), Jean (1331), Hervé (1372), Gilles Vallier (1460), Michel Robin  (1467), Jean Dupuy (1494), Jean Locquié (1583), René Sollier (1615,  1656), Jean Bieslin (1657-1663), Charles de Quatrebarbes (1660-1695), René Allaire (1695-1706), Pierre du Tremblier de la Varanne (1706-1725), Pierre Parpacé (1725-1742), René Parpacé (1742-1748), Mathurin Chesneau (1748-1761), Joseph Fermin (1761-1776), François Logeais (1776-1791), Louis Leseigneur de Vignancourt, curé constitutionnel (1791-1793), Ragot Marie (1800), François Logeais (1801-1803), Mathurin-Etienne Chudeau (1803-1804), Louis Labouré (1804-1807), René Bouju (1807-1842), Pierre Hesteau (1842-1856), Alphonse Homo (1856-1870), Alexis-Ferdinand-Emile Brillet (1870-1872), Alexandre Laigle (1872-1885), Eugène Baudre (1885).

Depuis le 18 mai 1997, l’église de Loigné fait partie de la paroisse Saint-Jean-Bosco du Haut-Anjou avec celles de Marigné-Peuton, Houssay, Quelaines-Saint-Gault, Simplé, Peuton, Saint-Sulpice, Laigné, Ampoigné et Chemazé. Curé : Germain Dih (depuis 2014).

Au 13e siècle on signale le prieuré et la chapelle de la Madeleine de la Vernissière (lieu disparu qui se situait entre la Bretonnerie et la Bleslinière), qui furent dotés en faveur des moines de la Roë des lieux de la Vernissière, de l’Enauderie et de Vesins (Houssay).