RETOUR SUR LA SAINTE GENEVIÈVE 2024
Publié le lundi 02 décembre 2024 - Puiseaux
À l’instar de Barbe, sainte patronne des pompiers, de Cécile, sainte patronne des musiciens, la Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes a été célébrée le vendredi 29 novembre en l’église Notre-Dame de Puiseaux, en présence de tous les gendarmes de la Communauté de communes du Pithiverais-Gâtinais et d’officiels du département.
Sainte-Geneviève est connue pour avoir défendu la ville de Lutèce, maintenant Paris ; lorsque Attila envahit la Gaule en 451, elle exhorta la population à conserver le moral et prôna la résistance. Sous le règne de Clovis, elle soutint les habitants en organisant son ravitaillement.
Grâce à son comportement remarquable dans les moments difficiles, à son action de soutien auprès de la population, le 18 mars 1962, la Gendarmerie nationale reçoit le privilège de partager, avec la ville de Paris, le patronage de Sainte-Geneviève, par décret du pape Jean XXIII. La Sainte-Geneviève se fête le 26 novembre.
Sa devise : Aimer-Servir ; celle des gendarmes : Honneur et Patrie.
La messe est célébrée par le père Philippe Boitier, moments empreints de solennité pour toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont choisi de s’engager au service de la population :
« Je suis gendarme… il me faut être fort… je dois rester juste et paisible dans l’accomplissement de mes missions… je dois être vigilent face aux hommes qui peuvent devenir des malfaiteurs, des violents, des criminels… je dois conserver la sagesse pour garder la maîtrise de ma force. Mon devoir, c’est d’assurer la paix, l’ordre et la sécurité, sauver des vies menacées ».
Le capitaine Simon Vial, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Pithiviers et l’adjudant-chef Hervé Benech, commandant la compagnie de Puiseaux et par intérim, la communauté de brigades de Beaune-la-Rolande, ont souhaité qu’un hommage soit rendu à deux des leurs, deux gendarmes arrêtés par la Gestapo le 10 août 1944 à Puiseaux, et morts dans les camps de concentration allemands, à Ellrich.
Le monument des Déportés de Puiseaux est à l’initiative du curé Henri Retaureau, déporté rapatrié, adjoint au maire. Un comité est créé pour l’érection d’une stèle à la mémoire des 11 Puiseautins morts dans les camps nazis. Une souscription publique avait réuni les fonds nécessaires ; la sculpture est l’œuvre de René Iché.
La symbolique : trois personnages sont tenus à bout de bras sur un fut qui représente la Victoire. Le personnage de droite est un squelette casqué figurant l’Allemagne et la mort. À gauche, un jeune homme robuste, représente la Résistance, il soutient un troisième personnage, renversé sur le dos, qui évoque la mort et la Déportation.
Ce monument est inauguré le 29 août 1948. À cette occasion, le commandant Royer, chef de la gendarmerie à Orléans, lui aussi déporté, rend hommage aux deux gendarmes, patriotes et résistants : Georges Detoux et Edmond Marienne, en apposant une plaque commémorative sur la façade de la gendarmerie. Georges Detoux avait 43 ans, Edmond Marienne, 40 ans, il était père de 5 fillettes, la plus jeune avait 5 ans.
Après l’émotion ressentie par tous devant le monument des Déportés et la pose de gerbes de fleurs par les élus.
Le capitaine Simon Vial, rappelle et met à l’honneur l’esprit des forces de l’ordre au service de tous. La cohésion, la solidarité, le courage, la justice et l’engagement sont les valeurs que partagent tous les gendarmes. Il insiste sur la notion de redevabilité, et souligne les priorités qui sont les leurs : la lutte contre le trafic de stupéfiants, l’insécurité et l’incivilité routières, la lutte contre les violences intrafamiliales.
Dans ces moments de solennité et de légitime fierté d’avoir partagé cette cérémonie de la Sainte-Geneviève, aucun de nous ne doit oublier que derrière ces militaires en uniformes, dont leur mission est de nous protéger, il y a des femmes, des hommes, des enfants, des familles à qui nous devons le respect pour leur engagement et leur courage pour la défense de la population et de notre pays.