Monument aux morts - Soldat Gisant

 Le monument est de pierre.
   La sculpture de M. Visseaux est de bronze.
   
Le soldat casqué, amaigri, allongé, est recouvert d'un linceul.
    Derrière le monument, on trouve la photo d'un soldat et la plaque individuelle commémorative d'un parent pour son fils, Charles Itasse.
    Ce qui est interdit non seulement autour des monuments, mais aussi dans les cimetières militaires, afin d'éviter toute inégalité de traitement entre les soldats après leur mort.
   Les grades ne devaient pas figurer.
   Les officiers étaient traités comme les militaires du rang.
   Le gisant est dehors, sous la pluie, offert au sacrifice et aux corbeaux, sous le drapé.
   Mieux ne vaut pas y penser.
   Le bronze est devenu du plus beau vert de gris.
   Dans les siècles précédents, les gisants vivaient à l'intérieur des églises, des cryptes des châteaux, du moins à l'abri.
   Le sculpteur M. Visseaux avait-il conscience de l'exhibition ?
   C'est la première fois que l'on met un gisant sur la place publique, expression de la violence de la 1ère guerre mondiale dans ce secteur de la Marne où plusieurs villages ont été entièrement detruits. 
   Quatre ans pour tuer un monde.