Eglise Saint-Hilaire

Le patron titulaire de l’église de Bio est Saint Hilaire, mais il y a un patron secondaire : Saint Clair.

Nous ne connaissons pas l’origine de cette dévotion ; nous savons seulement qu’à côté des bassins de quête pour les âmes du purgatoire ainsi que pour la chapelle et confrérie Notre Dame l’on portait le bassin de Saint Clar, on possède encore une très vieille statue de ce saint.

On eut également dévotion à Saint Roch, dont on a des reliques. Bio faisait partie de l’archiprêtré de Thégra, dont il fut chef lieu de la congrégation foraine au XVIIe siècle.

1233 : Première mention de « Bia » (forme primitive de Bio)

Traité entre les hommes de la ville de « Bia » et ceux du castrum de Lavergne lors d’une alliance défensive signée à Rocamadour contre les attaques de Routiers.

1253 : Mention de la « Parrochia de Bia » (selon le pouillé du diocèse de Cahors).

1352 : Sur demande du Vicomte de Turenne, Guillaume de Beaufort, le pape Clément VI (son oncle) unit provisoirement la paroisse Saint Hilaire de Bio à la mense (revenus) de l’abbesse Aygline de Felzins pour l‘abbaye cistercienne de Leyme.

A cause des guerres et de la peste (1347 à 1349) qui ont désolé la région, les revenus de l’abbaye de Leyme sont devenus insuffisants pour subvenir à la misère. Le Pape donne aussi le droit à l’abbesse de nommer des prêtres pour Bio.

1408 : La paroisse de Bio est unie à celle d’Autoire, suite au synode de Mgr Guillaume d’Arpajon.

1443 : A la fin de la guerre, il n’y a plus d’habitant dans la commune selon « histoire du Quercy » par G Lacoste.

Par la suite la paroisse fut unie à celle d’Albiac jusqu’a la Révolution.

1483 : Le curé Jean Bel fait confirmer l’union de la paroisse avec celle d’Albiac (bien que régies par le même curé, certains pensent que cette union n’est pas canonique).

1542 : Fonte d’une des deux cloches de l’église.

1724 : Jean Ganety, recteur de Bio, docteur en théologie, requiert une maison presbytérale avec toutes les nécessités, conformément aux arrêts du roi, tant pour lui que pour son vicaire.

Le syndic achète une maison à deux chambres avec galerie, cave, grenier, écurie et cuisine moyennant la somme de 650 livres payables en deux ans.

1790 : Le 17 février, la première assemblée des électeurs nomme M. Marbot Guillaume (curé de Bio depuis 1780) président et M. Marty Etienne (vicaire) secrétaire. L’assemblée générale de la communauté est réunie dans l’église de Bio pour procéder à la constitution de la municipalité.

Le 21 février de la même année, il reçoit dans le choeur de l’église, à l’issue de la messe paroissiale, le serment des officiers municipaux et du procureur de la république.

Le 14 juillet, lors de la fête de la fédération des communes de France, il célébre solennellement la messe « dans les rues et pour les fins relatives aux circonstances ». Ensuite, sur la place publique, il prononce son discours inspiré par le patriotisme le plus pur, il prête serment devant tous ses paroissiens d’être fidèle à la nation, à la loi et au roi.

Le 27 novembre, lorsqu’un décret vient lui demander d’accepter la constitution civile du clergé et de lui juger fidélité, l’abbé Marbot ne témoigne pas le même enthousiasme.

1791 : Le 3 février il se présente à Bio, accompagné de son vicaire (M. Marty), devant le conseil général de la commue et ses paroissiens et fait, comme bon patriote catholique apostolique et romain, le serment civique selon une formule préparée d’avance et transcrite d’après son expresse réquisition sur le registre de la municipalité « au nom de Jésus-Christ, disait-il et en ma qualité de ministre de l’église catholique, apostolique et romaine à laquelle mon esprit et mon coeur sont et demeureront, avec l’aide de Dieu, toujours soumis, je juge de veiller avec soin sur les fidèles de la nation à la loi et au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l’assemblée nationale et acceptée par le roi, sous la réserve unique et expresse des objets qui tiennent essentiellement à la doctrine et la foi catholique ainsi que l’assemblée nationale l’a décrété verbalement et que l’annonce textuellement dans son instruction du 21 janvier dernier » .

Si cette formule n’est pas celle demandée, Marbot refuse d’en changer et accepte les « rigueurs » de la loi.

Devant le refus de prêter serment à la constitution civile du clergé, l’abbé et son vicaire émigrent en suisse à Saint Maurice en Valais (avec Jean-Francois Pradel de la paroisse de Saint Chignes).

1830 : Il est dit que la construction du clocher et de la sacristie date de cette époque mais sur le cadastre napoléonien de 1831, l’église n’a pas la forme actuelle.

1836 : Création d’une des deux cloches de l’église.

1838 : Ordonnance du Roi Louis Philippe pour acceptation du legs de 800 francs à la fabrique de Bio par le sieur Marbot (ancien curé de Bio). Son nom est mis sur la cloche de 1836.

1885 : Testament de Marie Jeanne Védrenne épouse Bach, qui lègue 3000 francs à la fabrique de l’église. Le conseil municipal accepte et affecte cette somme à réparer la toiture de l’église et la partie de la voute qui menace.

1906 : Inventaire de l’église et du presbytère après la séparation de l’église et de l’état.

1936 : Nomination de Marcel Moulène dernier prêtre de Bio, il le restera jusqu’à sa mort en 1984.

1948 : Campagne de restauration de l’église.

1955 : Le conseil municipal vote le versement de 8500 francs à Mr Moulène (curé) pour le gardiennage de l’église en même temps demande un paiement de 500 francs pour la location du presbytère ...

1964 : Une souscription auprès des fidèles a réuni la somme de 5900 francs pour l’électrification des cloches de l’église, les travaux coutant 9371 francs (électrification des cloches et pose d’une horloge) le conseil municipal votent le reste du financement jugeant que c’est à l’avantage de la commune .

1969 : Le conseil municipal vote le versement de 300 francs pour le gardiennage de l’église.

1984 : A la mort du dernier prêtre, la paroisse est rattachée à celle de Gramat. 1985 / 1987 : Aliénation de l’ancien presbytère.

1990 : Suite au constat de profond délabrement de l’intérieur de l’église, des grosses réparations sont entreprises.

1991 : Acceptation par la commune d’un don suite à la souscription du conseil paroissial de la somme de 30 300 francs en vue de la rénovation de l’intérieur de l’église.

1996 : Entretien toiture (démoussage).

2001 / 2003 : Lancement étude et rénovation du clocher de l’église.

2020 : Rénovation et réaménagement du parvis de l’église.