Eglise Saint Jean L'Evangéliste

Cette église peut-être visitée sauf les mercredis et week-end pour cela vous pouvez demander la clef à la mairie.

Les murs de notre église sont faits de grosses pierres de taille. Lorsque vous franchissez le porche sur votre droite, à environ 1 mètre du sol, vous remarquez deux plaques de marbre, décorées d'une croix. Elles sont là pour rappeler que deux cercueils ont été localisés par les archéologues.

Sur sa droite un escalier de 23 marches mène au clocher dans lequel se trouvait une petite prison il s'agit en fait une cellule de 2 m par 2.

L'entrée de l'église et en plein cintre formée de quatre voussures de pierre de taille en marbre. La porte est en chêne massif et ornée de gros clous à tête plate ou arrondie.

Cette église est de style romano-byzantin. Elle a la forme d'une croix latine parfaite orientée vers le soleil levant.

Elle comprenait deux chapelles primitives, celle du Christ et du Rosaire.

Deux autres chapelles ont été rajoutées : celle de Sainte-Marthe et de Saint-Joseph.

 Le sarcophage à votre gauche en entrant est celui de Bernat d'Oms (1194-vers 1246), il mesure 1,20 mètre – 0,40 mètre de large et 0,33 mètre de largeur. Il est en marbre sculpté de huit arcades concernant la date de la mort de Bernat, chevalier. Il est classé monument historique depuis 1912.

Les fonts baptismaux. C'est une cuve hémisphérique taillée dans un bloc de pierre. Ces fonts baptismaux datent de l'époque pré-romane comme l'église.

 Le bénitier : ce superbe bénitier en marbre rouge de Villefranche de Conflent est daté de 1684 est richement sculpté. Il comprend une colonne de 1,20 mètre de haut sur laquelle repose une grande vasque d'un diamètre de 85 centimètres  et de 12 centimètres d'épaisseur.

Le centre est décoré d'une anguille et de deux poissons, signes de ralliement des chrétiens.

L’extérieur est orné de têtes d'anges alternées avec des colombes.

Pendant la guerre de 1939-45, des américains sont venus visiter l'église et ont proposé d'emporter dans leur pays ce bénitier existant  en proposant de le remplacer par un faux.

Le docteur Camille Massina, alors maire du village, refusa.

La cloche à votre droite en entrant est classée monument historique, elle date de 1403, Le « fascé d'or et de sable » qui figure sur l'écu de cette cloche est sans doute celui d'une branche de la famille d'Oms.

Elle fut malheureusement fêlée suite à un acte de vandalisme, et fut déposée et remplacée par une plus grande en 1841. Elle fut réalisée par un des derniers fondeurs du Roussillon.

 On ne peut pas visiter l'église d'Oms sans citer Sainte-Marthe, patronne du village après Saint-Jean Baptiste. Son autel occupe la chapelle sud et porte gravée sur la voûte 1731. Epoque:18ème.

 Son retable est en bois doré et polychrome (faux marbre gris et rouge grenat avec un aspect brillant). Le fond de la niche centrale est vert, les colonnes sont en faux marbre beige.

 La niche centrale abrite la sculpture de Sainte-Marthe (Marthe de Béthanie), elle est entourée à gauche par Saint-Lazare, son frère et à droite par sa sœur Sainte-Madeleine.

Ces deux statues sont ultérieures, 19ème.

 Autrefois, les futures mamans faisaient célébrer une messe à Sainte-Marthe, afin qu'à la naissance de leurs enfants, elles puissent les allaiter abondamment. On y chantait le goig de cette sainte.

Les goigs. Il ne se passe pas une fête religieuse sans que les fidèles n'entonnent un goig ( du latin joie) à la fin de la cérémonie.

C'est au 14ème siècle que ces textes versifiés apparaissent rédigés en catalan et en musique. Le goig est une feuille volante, placée dans l'oratoire familial. Il est parfois collé sur des planchettes de bois pour être mieux vu de tous. Il passe ainsi de main en main et permet d'informer sur le pouvoir de guet les vertus des saints.

D'autres retables sont à voir, ainsi que des objets relatifs à la procession de La Sanch. Cette église est le témoin de tout un passé culturel et humain de ce village attachant.