LES ORIGINES DE LA COMMUNE DE MIRE
ORIGINES de la COMMUNE DE MIRE De « MAIRIACUS à MIRE »
Les premières traces du nom de notre commune remontent aux années 835/840, d’après Célestin Port dans son dictionnaire datant de 1875. « Miré tire son appellation vraisemblablement du ruisseau de la Savennière, qui le limite à l’ouest et au nord. Dans cette partie de son cours, le ruisseau est contenu, sur une longueur d’un demi-hectomètre par les murs du lavoir public et par l’arche du pont du chemin de grande communication n° 28. Autrefois ce cours d’eau avait une importance beaucoup plus considérable : c’était une véritable rivière. Ses eaux couvraient presque tout le terrain compris actuellement par les prairies environnantes. Le bourg, vu du château du Port semblait alors être réfléchi, être « miré » dans les eaux de la rivière ». Extrait de la monographie communale de M. Taugourdeau – 1894
Extrait du dictionnaire de Célestin Port sur l’Anjou (1875) : Mairiacus villa in pago Andegavo in centena Briosartensi 835 et 840 (Tardiff n° Ecclesia Sancti Melanii de Miriaco inter Sartam et Meduanam (1075) Llauréau col 645 Miri (1064-1084) Daumeray ch. or. 14 Mireacum 1135 (circa), Miré 1125-1135 (cartul de St Maur, ch 50 et ch 52), La ville de Miré (1461) G.Cure. MIRE EST UNE SEIGNEURIE Au IXe siècle, Miré formait une Villa Royale, dépendant de l’Anjou et du canton de Brissarthe pour Gaubert, frère du compte Ronyon et de sa femme Bilachilde, qui se voua à la vie monastique et fut appelé au gouvernement du monastère de St Maur. Le 26 octobre 835, elle fut donnée par Pépin d’Aquitaine à l’abbaye de SaintMaur-sur-Loire, qui s’en fit confirmer la propriété par Charles le Chauve, petitfils de Charlemagne, et par Louis II le bègue, fils de Charles le Chauve. On ne sait à quelle époque elle est sortie des mains des moines.
L’église Saint-Melaine de Miré, ainsi que du tiers du cimetière, de la moitié du bourg et de la moitié des droits de voiries et des droits de sortie du bourg. Ce don fut fait sous le règne de Philippe 1er, roi de France, Foulque IV, dit le Hargneux, étant comte d’Anjou. Il est le petit-fils de Foulques Nerra, fondateur de la Maison d’Anjou.
On ne sait pas à quelle époque elle sortit des mains des moines. Au XVe siècle, Miré formait une seigneurerie appartenant à Beaumont de Miré qui d’après Barthélémy de Royer se signala en 1443 en combattant les Anglais au Bourgneuf Saint Quentin. Pierre DUCHESNES, chevalier, seigneur de Miré rendait aveu de sa terre de Miré, le 14 décembre 1439 à son suzerain, le sire de Sablé. Le seigneur n’était pas propriétaire au sens ou nous l’entendons aujourd’hui. Il avait des biens propres, maisons et terres, comme nous allons le voir, mais les propriétaires de biens situés sur la seigneurie, lui devaient, soit des sommes d’argent, soit des services. En contrepartie, il devait leur assurer protection et justice. Les habitants de Miré étaient vassaux de leur seigneur, qui lui-même était vassal du sire de Sablé rattaché au duché d’Anjou et par la même à la couronne de France. ORIGINES de la COMMUNE DE MIRE Un aveu pourrait être comparé, de nos jours, à une déclaration de biens et revenus, ainsi qu’à une reconnaissance de la redevance à payer, non pas au trésor public, mais à son suzerain. Le sire de Sablé, en 1439, n’est autre que le Bon Roy René d’Angers. Extrait de la déclaration de Pierre Duchesne : « L’hébergement et estrage (cour) de Moulins avec la …du bois, six septrées de terre tenant à l’hébergement (surface pouvant produire 15O litres de vin), prés pour journées à deux hommes faucheurs (un homme fauchait environ 50 ares par jour), et deux étangs se versant l’un dans l’autre…). Un hébergement était la demeure d’un chevalier ou d’un écuyer, qui n’avait pas l’autorisation de la fortifier par des remparts ou des fossés. Plus tard on a appelé ces maisons, des gentilhommières, Moulins a gardé cet aspect jusqu’en 1768. C’est la famille Ernault, propriétaire depuis le début du XVIIIe siècle qui l’a transformée.
En furent seigneurs par la suite : • En 1490 : Jacques du Chesnes, seigneur de Parneau, aujourd’hui commune de Parné (Mayenne), seigneur de Miré et autres lieux. Il était le fils de Pierre, seigneur du Chesnes, en Azé (Mayenne). La voûte de l’église a probablement été peinte à cette époque. En haut du berceau de cette voûte figure à trois reprises le blason de cette famille « d’argent à trois chevrons de sable ». Un du Chesne avait pris part à la bataille de Saint-Denis d’Anjou en 1441, pour en chasser les Anglais. 1490 : Jacques Duchesnes – armes de gueules à lion d’or, • En 1500 : Gilles Frézeau, époux de Renée du Chesne, Dame de Miré. Elle fonda la chapelle de la Raudière, le 15 mai 1504. Elle mourut sans postérité. Armoiries, burelé d’argent et de gueules de 10 pièces à un cotice d’or brochant sur le tout, • En 1526 : Louis de Montbron, • En 1569 : Louis Bourel, • En 1589 : Antoine de Salles, époux d’Anne Bourel. Il commanda le château de sablé pour la ligue. La famille de Salles a gardé la seigneurie de Miré jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, mais il résidait au château de Beaumont, en Saint-Laurent des Mortiers. • En 1620 : Charles de Salles, époux de Jeanne de Charnacé, • En 1739 : Augustin de Raccapé, marquis de Château-Gontier, acquit les seigneuries de Miré, Soeurdres et Saint-Laurent des Mortiers. • En1647 : Gabriel de Salles, écuyer, • En 1655- 1659 : René de Salles, écuyer, époux d’Urbanie Larous de la Roche des Aubiers. • 1680 – 1735 : Charles François, marquis de Salles, époux de Renée Françoise Belossier