Moulin à farine de la Fosse

Le moulin de la Fosse dépendait avant la révolution de la seigneurie de Villiers. Il est vendu avec elle avant 1653 par Marguerite du Bouchet à Charlotte de Marzelière. En 1829, il dispose d'une roue assurant la rotation d'une paire de meules. La réalisation d'un nouveau barrage à écluse entraîne sa reconstruction, autorisée par les Ponts et Chaussées le 29 octobre 1877 et terminée en 1879. En 1909, la propriétaire, madame de Montesquiou-Fezensac, fait aménager le moulin de façon à l'utiliser pour "la perforation mécanique par l'air comprimé et [le] cassage mécanique" du grès, extrait de la carrière toute proche, qui servait à l'entretien des routes et des chemins du sud de la Mayenne. La force motrice du moulin est alors augmentée de 10 chevaux. En 1910, il continue cependant d'assurer la mise en oeuvre de trois paires de meules et des machines à nettoyer le blé et la farine. En 1914, il n'apparaît pas sur la liste des moulins à blé en activité. En 1940, la carrière de la Fosse emploie 27 ouvriers et exploite une usine à broyer dotée de quatre machines à broyer. S'il celle-ci correspond bien à l'ancien moulin, il est désaffecté en 1956. Le nombre d'employés de la carrière culmine à 40 en 1960 ; il n'est plus que de 10 huit ans plus tard. La société Hervé, basée à Juigné-les-Moûtiers, reprend alors l'entreprise, toujours en activité aujourd'hui. Deux anciennes dépendances du moulin sont conservées : l'actuelle maison du gardien (parcelle E 134) figure sur le cadastre ancien ; elle devait contenir le logis du meunier ; ses ouvertures ont été modifiées dans l'entre-deux-guerres. Le bâtiment qui lui est perpendiculaire (parcelle E 136) et trouve place de l'autre côté du chemin, date sans doute de la deuxième moitié du 19e siècle ; c'est une ancienne dépendance agricole convertie partiellement en bureaux.