Pour accompagner votre visite du site du Château médiéval de La Châtelaine et de son bourg castral, un circuit vous est proposé, équipé de 18 bornes. Vous trouverez ci-dessous quelques explications pour chaque lieu :
1 - Le SENTIER est sans doute un chemin d'origine médiévale. Sa réalisation a nécessité le décaissement de la dalle rocheuse. Sa faible pente permettait le charroi entre le plateau et le site castral.
2 - On observe sur le chemin des ornières d'usure laissées par les roues cerclées de fer des chariots.
3 - Entrée du site médiéval : il se trouve sur un éperon protégé par les falaises de la Reculée des Planches. Le site est fréquenté depuis le Néolithique moyen et occupé en permanence au moins depuis l'Antiquité tardive. Il comprend, dans son dernier état, une ligne de fortifications avec trois tours, dont une tour porche. Cette enceinte abritait un CHÂTEAU médiéval et un BOURG CASTRAL.
4 - La COURTINE. La courtine est une portion de muraille entre deux tours. Celle-ci fait 250 mètres de long; elle était munie d'un chemin de ronde et protégeait le bourg castral et le château. Le faible nombre de tours, a priori 3, ne permettait pas une protection efficace : vers1374, lors de leur tour de garde, des hommes du village de MESNAY ont été tués par les soldats des "Grandes compagnies".
5 - La TOUR PORCHE permettait l'accès au bourg abrité derrière la courtine. Un texte de 1632 lui attribue une hauteur de 20 mètres. Cette tour est construite sur une fortification plus ancienne non datée.
Son accès est interdit pour risque d'éboulement.
6 - Un BÂTIMENT, peut-être un HABITAT, a été adossé à la courtine. Il jouxtait la tour porche. Le sentier actuel le traverse de part en part.
7 - On se trouve sur le débouché de la RUE HAUTE qui donnait accès au château.
8 - Les VESTIGES des BÂTIMENTS de petite taille qui donnent sur cette rue sont bien visibles depuis la fouille de 1937, dont aucun résultat n’est parvenu jusqu’à nous. Leur fonction est donc inconnue.
Retourner sur ses pas pour rejoindre le sentier et le point numéro 9.
9 - On peut descendre à gauche vers le PUITS, point d'approvisionnement en eau.
10 - Le PUITS dispose d’un cuvelage en moellons équarris, dont la première assise repose sur la dalle calcaire. Il a une profondeur conservée de 5,05 m. Il récupère l’eau provenant de la partie haute du site et se remplit en se mettant en pression. Il a continué à servir jusqu’au XIXe siècle. On remonte sur le chemin actuel pour rejoindre le point 11.
11 - Les vestiges de BÂTIMENTS au sud-ouest se distinguent clairement. Leur fonction est inconnue. En avançant on atteint le point 12.
12 - Des sondages entrepris dans ce secteur à partir de 2016 n'ont pas permis de localiser la CHAPELLE mentionnée dans les archives dès 1088. Reconnue église paroissiale à la fin du XVe s., elle sera abandonnée définitivement en 1698.
Des fouilles archéologiques, menées de 2019 à 2021 ont mis à jour une VASTE DEMEURE de qualité datée de la fin du XIIIe s.
13 - Un texte de 1632 assigne à cette TOUR du XIVe s. la fonction de CLOCHER pour l'église. Elle possède un plan pratiquement carré.
En 1966, les étages supérieurs ont été abattus par le propriétaire par crainte des éboulements.
On se dirige vers l'est en remontant le sentier pour quitter l'habitat civil.
14 - À partir de cette limite, on pénètre dans le CHATEAU proprement dit. Le pan de mur subsistant appartenait à l'un des deux CORPS DE LOGIS, datable des XIVe-XVe s. On distingue trois niveaux dont une salle basse chauffée par une CHEMINEE (manteau attesté par un seul corbeau conservé - partie saillante à gauche). En revenant sur ses pas, on longe le mur du corps de logis à droite.
15 - De ce point, on aperçoit le DONJON. Il s'agit d'une tour carrée qui possédait des étages planchéiés (non voûtés). Il est mentionné comme tel dans des comptes de châtellenie de 1321 et 1353. Il possède sa propre enceinte.
16 - L'ENCEINTE DU DONJON, bien visible, est protégée par un large fossé (faille élargie ayant servi de carrière). L'ensemble pourrait être le siège du château primitif.
Les vestiges visibles dateraient du XIIIe s.
On continue le chemin en se dirigeant vers la courtine à l'est.
17 - Sur le replat se trouvait un ensemble de bâtiments dont un autre corps de logis connu par les textes. Un CLAVEAU faisant saillie dans le parement indique l'existence d'un bâtiment voûté, adossé à la COURTINE nord-est.
18 - La GRANDE TOUR, pièce maîtresse de la fortification était haute de 12,40 m, avec des murs épais de 2,80 m. Sa maçonnerie est achevée à la Toussaint 1306, quand Mahaut d'Artois est seigneur de La Châtelaine.
La salle basse conservée, voûtée plein cintre, servait de lieu de stockage. Son seul accès était le regard au centre de la voûte. Le passage actuel perforant la muraille n'est pas médiéval.