La gare
LIEU
L’extension de la petite commune vigneronne de Fontaine le Port vers la fin du XIX ème siècle, et sa transformation en ce charmant village touristique et paisible qui est le notre aujourd’hui, n’a été possible que par l’établissement d’une ligne de chemin de fer le long de la vallée de la Seine.
Dans la monographie de M Thienloup, instituteur, qui date de 1886, il est déjà question de ce projet vital pour les riverains; le projet avait obtenu l’aval de la chambre des Députés et attendait le vote de Sénat.
Sous le mandat municipal de Monsieur de Valmer, puis sous celui de Monsieur Miraton qui lui succéda, des tractations laborieuses pour l’évaluation de l’indemnisation offerte aux propriétaires de maisons qui devaient être démolies pour permettre le passage de la ligne se sont poursuivies entre la Compagnie Paris Lyon Méditerranée, les riverains, et la commune.
Initialement, le parcours de la voie ferrée devait passer par le Châtelet en Brie, pour rejoindre Montereau par le plateau. Ce tracé devait passer par les terres du Comte de Greffulhe. Ce dernier s’opposa vivement au projet, qui divisait ses terres de chasses auxquelles il tenait particulièrement.
Homme influent, le parcours fut donc revu et aboutit à celui que nous connaissons aujourd’hui.
Il fallut non seulement casser le mur d’enceinte du village, qui existait à cette époque, mais aussi exproprier les propriétaires des maisons vouées à la démolition. Cela signifiait aussi la démolition du poste de police, la fin de la place publique et la diminution du port (voir ci-dessus).
A la fin de 1896 on construisit une maison de garde-barrière, et la nouvelle ligne rentra en activité en 1897, s’encrant ainsi dans le paysage qui est le notre aujourd’hui.
La voie ferrée favorisa le développement touristique de Fontaine le Port et permit également l’ouverture d’un bureau de télégraphe, et cela dès le 28 juillet 1901.
© Foyer Rural de Fontaine le Port