L'école
LIEU
Les débuts de l’instruction.
Un des piliers de la commune, du point de vue éducatif, social et intellectuel, est naturellement l’école. A Fontaine le Port, on parle pour la première fois d’école en 1742.
Bien sûr, il ne s’agit pas encore d’une véritable école au sens où nous l’entendons aujourd’hui, mais d’une institution embryonnaire que le Conseil Municipal de l’époque organisa.
Les maîtres (qui n’avaient eux-mêmes qu’une instruction rudimentaire) pratiquent l’instruction individuelle, et les conditions de travail sont mauvaises (pas de matériel, pas de locaux). En outre, l’école n’est pas obligatoire et les parents préfèrent souvent garder chez eux les enfants qui sont une aide précieuse pour les travaux des champs.
Les différentes écoles à Fontaine le Port.
La première véritable école voit le jour en 1822 dans la maison située au numéro 8, rue de la vieille montagne. La commune fait alors de gros efforts en
faveur de l’enseignement en votant chaque année une indemnité de logement à l’instituteur (l’instruction étant faite chez lui). C’est pourquoi entre 1828 et 1834, l’école a lieu dans trois endroits différents.
Malgré cela, n’étant payé ni par l’état, ni par la commune, il doit exercer une autre profession. Il est également tenu de remplir certaines fonctions à l’église; à Fontaine le Port, il fait office de chantre.
La loi de 1833 modifie la situation de l’enseignant en lui attribuant un traitement fixe de 200 francs mensuel auquel s’ajoute une rétribution scolaire. Ce traitement passa à 600 francs en 1850.
L’importance de l’école est reconnue, et en 1835, M Roux, Maire de la commune, reçoit l’autorisation du roi Louis Philippe d’acquérir une maison d’école dans laquelle l’instituteur est logé.(Et l’indemnité de logement est supprimée.)
Un comité local composé du Maire, du curé et d’un notable est constitué; il a pour but de donner son avis sur les personnes postulants sur Fontaine, qui sont ensuite retenues ou rejetées par le Conseil Municipal.
Mais les candidatures ne sont pas assez nombreuses et c’est ainsi que du 17 septembre 1838 au 22 février 1839, Fontaine n’eut pas d’instituteur.
En 1848, le conseil d’état autorise la commune à acheter pour 4000 francs le local actuel. Cette maison était un “débit de vin” et de gros travaux furent nécessaires pour aménager l’école en bas et à l’étage la mairie et un logement de fonction pour l’instituteur.
En 1944, un afflu de population fuyant Paris bombardé oblige la mairie à ouvrir une deuxième salle de classe dans la salle pasteur qui appartient à la commune depuis 1923.
M Emile Millet et le Conseil Municipal décident de créer un véritable groupe scolaire en 1953. Pour se faire, il faut racheter différentes propriétés et
les démolir. La nouvelle école ouvre ses portes en 1957.
La réglementation.
A partir de 1835, un certain nombre d’articles tendent à réglementer l’école. Ils portent sur les matières obligatoires (éducation morale et religieuse), sur la répartition des cours et du rythme scolaire, et sur les droits et devoirs de l’instituteur. Ainsi ce dernier se voit maintenant dans l’obligation de rendre des comptes sur l’instruction qu’il donne.
En ce qui concerne les élèves, il doit faire état de leurs résultats et s’intéresser aux raisons de leurs absences. Il doit également les encourager par des billets de satisfaction et bien sûr, en fin d’année, par la remise des prix.
Enfin, il a l’interdiction de frapper les élèves et se limiter à certaines punitions.
A Fontaine le Port.
Malgré la loi de 1850 introduisant (facultativement) l’enseignement de nouvelles matières, Fontaine le Port s’en tint à la loi de 1833; l’histoire et la géographie ne seront enseignés que vers 1870.
Le Conseil Municipal, sans attendre les modifications apportées sur le plan national, encourage ses instituteurs et améliore le statut de l’école :
En 1844, la commune se substitue à l’état lorsque celui-ci supprime le supplément facultatif de traitement.
En 1860, le chauffage de l’école est mis à la charge de la commune.
En 1867, le Conseil crée une bibliothèque scolaire et instaure la gratuité de l’école.
En 1883, il décide que les fournitures scolaires seront données à tous sans distinction.
© Foyer Rural de Fontaine le Port