JEANNE COLS, PREMIÈRE CENTENAIRE DE LA RÉSIDENCE PARTAGÉE D’AGES ET VIE

Publié le mercredi 15 janvier 2025 - Edern

Dimanche dernier, la maison partagée Ages et vie d’Edern fêtait, aux côtés de Jean-Paul Cozien et d’Anne-Marie Riou, les 100 ans de l’une de ses résidentes, Jeanne Cols.

Fille et petite-fille de militaires, respectivement officier de la Marine nationale et officier du Génie, Jeanne est née le 12 janvier 1925 à Versailles où son père était affecté. Elle a découvert la France au rythme des déménagements qui jalonnent la vie des familles de militaires de carrière (Versailles, Arras, Douai, Niort, Angoulême, Tours, Châteauroux…).

En 1939, lors de la déclaration de la 2de guerre mondiale, la famille est en vacances chez les grands-parents à Quimper. Son père doit rejoindre son unité à Châteauroux et elle restera sur Quimper et ira au collège de la Procure, rue du Frout. À la fin de la guerre, en 1945, Jeanne retrouve Châteauroux, et plus tard à 22 ans elle se marie avec un prothésiste dentaire. Elle enseigne le français ainsi que l’histoire-géographie et, en double activité, fait du commerce de proximité (épicerie).

Le couple est assez vite revenu dans le Finistère et a construit une maison sur Gouesnac’h, où Jeanne résidera pendant 40 ans.

Jeanne a poursuivi sa carrière d’enseignante au collège Saint Charles jusqu'à ses 61 ans, avant de faire valoir ses droits à la retraite en 1986.

Toujours attentive au sort des moins favorisés, Jeanne a été une bénévole disponible, particulièrement impliquée dans l’alphabétisation de la colonie marocaine qui s'était installée sur Quimper.

Particulièrement proche de son arrière-petit-fils, Julien et d’Anne son épouse, cultivée, vive d’esprit, Jeanne veut en permanence avoir la maîtrise des situations. Elle nous a confié avec humour qu’elle était particulièrement fière d’avoir encore toutes ses dents et de ne pas porter de dentier à son âge.

A la question « Quels faits vous ont le plus marquée en 100 ans ? », Jeanne répond avec émotion : l’occupation allemande, le rationnement et les tickets de nourriture qui l’accompagnaient ainsi que l’accueil à Châteauroux et l’assistance aux prisonniers de retour des camps, ayant subi la pénurie alimentaire et parfois la torture.

Publié par Mairie