Deyme d’hier à aujourd’hui…
Sur la Via Aquitania au sortir de Toulouse, une borne milliaire placée à decima indiquait le dixième mille. Le français remplace le latin, decima devient Deyme. Si quelques traces de l’occupation romaine subsistent, le moyen-âge voit la naissance du village autour de la motte féodale dominée par le château-fort du Rodoul. La circulade témoigne de ce temps où de puissantes familles se partageaient la seigneurie et rendaient la justice. Depuis l’an 1300, les Durfort, Dufaur, de Caussin, de Blandinières et de Montserat jalonnent les documents. Un de Chalvet est cité à l’aube de la Révolution. L’Ancien Régime disparu, leurs biens, terres et fermes, les rappellent encore: Lassalle, Malard, Trébons, Lacroix… Le souvenir des Dames Carmélites, propriétaires de biens fonciers, résonne de leur nom occitan au lieu-dit Les Monges. Nommés par les seigneurs, les consuls d’hier deviennent les élus municipaux. Gardiens des lois et des traditions, ils ajoutent une page à l’histoire locale où l’enseignement est prioritaire; l’école de 1890, fleuron du patrimoine, s’élève pour mieux voir et soutenir l’action de sa cadette devenue symbole de l’avenir assuré du nouveau Deyme.