chapelle Saint Fiacre et la fontaine
Elle a été construite à l’initiative d’un ordre de chevalerie templier ou hospitalier de Saint-Jean. Sa construction s’est étalée sur plusieurs époques. La nef principale, de style gothique, est de la fin du XIVème siècle.
Elle présente la particularité d’être double : elle possède deux chœurs, deux nefs séparées de lourds piliers et deux portails.
La nef latérale et le transept remontent au début du XVIème siècle. Dans le transept, fixé au mur se dresse la pierre tombale d’un seigneur de Lantivy en habit de chevalier.
La façade ouest de la nef latérale est richement décorée avec une porte à nervures plein cintre, surmontée d’un arc en accolade avec crochets, écusson et couronne.
Au nord, dans la partie la plus ancienne de chapelle, s’ouvre une porte en forme d’arc. Elle est surmontée d’ un tympan plein cintre qui porte un bas-relief représentant Saint Fiacre. Le saint, patron des jardiniers, bêche à la main, lève les yeux au ciel pour demander la guérison d’une femme qu’on lui amène couchée.
Haut-lieu Saint Fiacre
Haut lieu par l’ancienneté, dès le XIV ème siècle. L’un des plus vieux lieux de culte, hormis Saint-Fiacre (Seine et Marne) où le saint a vécu.
Haut lieu par le nombre et la variété de ses représentations (statues, fresques, scènes sculptées, bannière).
Haut lieu par l’importance du culte.
Saint Fiacre, patron du lieu, est invoqué ici, comme thaumaturge (personne qui fait ou prétend faire des miracles). Il guérit du « mal de Saint Fiacre », les hémorroïdes, cancers du rectum et de là des maux de ventre. Au XV ème siècle (1460), on parle d’un hôpital Saint Fiacre à Chateaumabon.
Lieu de pèlerinage, avec existence d’une confrérie : un registre a été tenu ici, il commençait en 1655 et rapporte des récits de guérisons.
Des indulgences furent accordées par Innocent X, en 1645, aux confrères, puis renouvelées par Pie IX, en 1864, pour tous les pèlerins.
La fontaine, de la fin du XVII ème siècle, fut offerte par Mgr de Guémadeuc, évêque de Saint-Malo, en remerciement de sa guérison.
Des reliques réclamées par le recteur de Radenac à l’évêque de Meaux (Mgr Allou), par l’intermédiaire du curé (abbé Grandtrait) de Saint-Fiacre (Seine et Marne) vinrent à Radenac en 1863.