L’église Saint-Pierre

L’édifice actuel est daté du XIIème siècle pour ses parties les plus anciennes, à savoir l’abside et la porte principale. Les fouilles archéologiques partielles menées en 1991 n’ont pas permis de déceler les traces d’une éventuelle construction plus ancienne.

En dehors de ses parties romanes, l’église Saint-Pierre est de construction récente : du XIXème siècle pour l’essentiel. Toutefois, les fouilles ont mis à jour des fragments d’architecture de style gothique qui font penser que l’édifice a fait l’objet de remaniements ou d’ajouts à la fin du moyen-âge. Peut-être faut-il y voir les vestiges des chapelles latérales dont on a affirmé qu’elle avait été autrefois dotée.

L’église fut « restaurée à neuf » en 1792. Deux ans plus tard, elle était mise en vente comme bien national et achetée par Pierre Corbin. Lorsque le culte fut rétabli en 1802, les Chauraisiens furent rattachés à Saint-Gelais pour le spirituel et l’église resta à l’abandon. La majorité des habitants étant protestante et sans lieu de culte, il fut un moment envisagé de transformer l’église en temple. En 1843, la famille Corbin fit don de l’église à la commune de Chauray. Le bâtiment était alors en très mauvais état. Après les réparations indispensables, l’église fut rendue au culte le 11 Octobre 1846.

A la fin du XIXème siècle, l’abbé Ragot, alors curé de Chauray, entreprit de restaurer l’église Saint-Pierre et c’est essentiellement à lui que l’on devait l’état du monument avant sa récente rénovation. Un premier projet jugé trop ambitieux fut repoussé. Il prévoyait notamment la construction de deux chapelles latérales qui auraient existé jadis. Financés grâce à des dons de particuliers, les travaux furent exécutés en 1882, entre autres la reconstruction de la chapelle nord et de la sacristie.

Tout en lui redonnant un éclat qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps, les récents travaux de rénovation menés de 1991 à 1992 n’ont pas modifié fondamentalement l’aspect général de l’édifice. Toutefois, les ardoises du toit ont été remplacées par des tuiles plates et la porte ouverte à une époque inconnue au fond de l’abside, derrière l’autel, a été murée. Le dallage du sol a été abaissé pour laisser apparaître la base des colonnes de l’abside, particulièrement une coquille sculptée. Cette coquille atteste que Chauray se trouvait sur l’un des innombrables chemins qui conduisaient les pèlerins à Saint-Jacques de Compostelle.