Histoire
Serviès-en-Val est une commune française, située dans le centre du département de l'Aude en région Occitanie.
Avec ses 204 habitants, Servies-En-Val est au centre du Val de Dagne. Son château flanqué de quatre tours date du XIIème siècle. Il possède un vignoble produisant un vin de qualité : rouges et rosés issus du cépage Syrah, Merlot et Cabernet pour les vins de pays et Chardonnay pour les blancs.
Commerçants, artisans, professions libérales viennent compléter ce secteur d’activité.
Le village est situé dans une région exceptionnellement riche en découvertes de tous genres : Le Pont de Rieux, le Lac de Taurize, les gouffres de l’Alzou (Labastide en Val) le sentier sculpturel (Mayronnes), le sentier en poésie de Joseph Delteil (Vilar En Val), la chapelle de Cambouras, le village de Lagrasse et son abbaye à 10 km…
Servies-En-Val vous offre des plaisirs simples qui vous rapprochent d’un monde authentique et chaleureux près de la nature où vous pourrez vous laisser vivre tout en restant actifs…
Patrimoine et histoire du village :
Les aléas d’une seigneurie…
Serviès-en-Val est situé au centre du Val-de-Dagne à l’entrée des Corbières, au sud du Mont Alaric, sur le penchant d’une colline, dans un site agréable.
Son territoire, très fertile, produit en quantité du fourrage et des céréales.
Il possède aussi un riche et vaste vignoble produisant un vin de qualité supérieure, de bonne tenue et d’un goût exquis. Le vin de Serviès est recherché pour la table et par le commerce des vins fins.
Il était autrefois le chef-lieu de la baronnie du Val-de-Dagne. Sa position lui méritait de devenir le chef-lieu du Canton.
Serviès, ainsi que les autres seigneuries du Val-de-Dagne, appartint d’abord aux Comtes de Carcassonne. Les seigneurs de Termes leur succédèrent dans cette possession. Au XIIIe siècle, Olivier de Termes vendit la seigneurie du Val-de-Dagne au chapitre de la Cathédrale de Carcassonne pour les dépenses de la Croisade. Trois siècles après, le Chapitre de Carcassonne l’aliéna pour sa part contributive au rachat de François 1er.
Depuis cette époque, la seigneurie fut tenue par divers seigneurs et co-seigneurs et notamment par la maison de Vic et ensuite par la maison de Calmès, propriétaire actuel du château de Serviès et des terres en dépendant.
Le Château, flanqué de quatre tours, de date du XIIe siècle, il a été restauré au XVIe siècle. L’intérieur, bien conservé, est intéressant. On y remarque diverses sculptures et deux belles cheminées ornées de statues.
L’Eglise, sous le vocable de Saint-Pierre et Saint-Paul, à été entièrement reconstruite en 1878/1879, sur l’emplacement de l’ancienne église appelée Sainte-Marie-de-Serviès. Dans l’église se trouvaient deux tableaux artistiques représentant Saint-Pierre et Saint-Paul.
Notes sur la croix du chemin de Serviès en Val :
La croix de Serviès-en-Val a attiré très tôt l’attention des archéologues contemporains, puisque son inscription à l’Inventaire supplémentaire a été proposée et réalisée dès 1901.
Par ses proportions, par l’allure de la croisée des bras qui détermine un losange à côtés concaves, surtout par l’existence d’acrotères aux extrémités des branches, cette croix fait songer à une œuvre de la Renaissance.
On est encore guidé dans cette idée par la présence d’un blason au cerf à l’endroit où l’on s’attendait à voir l’image du crucifié. Cette représentation ne saurait remonter au Moyen-âge.
Cependant, le monument présente un archaïsme intéressant : il s’agit de demi-boules perlant le chanfrein des bras et du support. Il s’agit là d’une ornementation qui est une réminiscence de l’époque romane. On trouve les mêmes demi-boules sur chanfrein ou sur gorge, dans l’abbatiale d’Alet ou sur une maison romane de ce village. Par contre, cet ornement n’existe sur aucun monument d’époque tardive (XVe –XVIe siècle).
Le blason au cerf possède une double signification. La plus immédiate s’explique par un calembour à propos du nom de Serviès, écrit parfois Cerviès, dans le Bas Moyen-âge. On a supposé que ce toponyme dérivait du nom de l’animal : le Cerf. Cependant, la représentation de cet animal a aussi une valeur symbolique, sur cette croix. Le cerf, dont la ramure se renouvelle chaque année, est symbole de renaissance ou de vie éternelle. En cela, il est image du Christ. Il ne faut pas oublier non plus que dans la légende de Saint Hubert, un cerf apparaît avec une croix entre les bois. Le cerf est aussi l’image de l’âme à la recherche de Dieu, selon le Psaume : « Comme le cerf languit après l’eau vive, ainsi languit mon âme, après toi, mon Dieu ».
Sur l’autre face de la croix on a sculpté une main en réserve. Il s’agit là de l’exploitation du thème de la main divine bénissant que l’on retrouve sur bien des monuments sculptés dès le Haut Moyen-âge. On voit la main droite bénissant, l’index et le mineur repliés, le pouce décollé des deux autres doigts tendus, (comme à Serviès) sur la croix d’un pont, dans le village de Fanjeaux.
Histoires d’eaux :
Création et alimentation des fontaines publiques de Serviès en 1882
Aujourd’hui, nous semblons à peine prendre conscience que la ressource en eau est essentielle, que l’eau est un bien précieux dont nous devons être économes.
Nos anciens avaient découvert ce fait bien avant nous ! Déjà, dans les années 1870, ce problème s’était posé.
Le village se développait, il comptait à cette époque pas loin de 400 personnes et l’eau manquait cruellement une bonne partie de l’année. Seuls les puits particuliers et le puits de la Fontvieille avec une pompe à l’Eglise alimentaient la population.
Après de multiples et houleuses réunions des conseils municipaux successifs, il a été décidé d’aller récupérer l’eau à Labastide-en-Val, qui en détenait à foison sur un terrain appartenant à la commune de Serviès-en-Val. Etude faite par le conducteur des ponts et chaussées de l’époque, Monsieur BREZIT, acceptée par le conseil municipal et validée par la Préfecture le 22/10/1882.
Projet d’un montant considérable : 20000 Francs, payables en cinq annuités.
A ce projet d’adduction, on rajoute la création des fontaines publiques, quatre, réparties sur le village et le coût s’élève à 31000 Francs.
La population, de même que le Conseil Municipal étaient partagés sur ce projet, craignant que ce ne soit une utopie.
En effet, plus de quatre kilomètres de conduites devant amener l’eau gravitairement, jusqu’à la place du château !
Les travaux commencèrent tout de même et après de très longs mois, le jour tant attendu arriva : aux dires des anciens, l’eau jaillit jusqu’au niveau du deuxième étage des fenêtres du château. Soulagement, les prévisions de Monsieur BREZIT s’étaient avérées exactes avec un regain de confort indéniable pour la population. Depuis le 26 mai 1966, a été créé le Syndicat Intercommunal de l’Alzou, qui alimente par gravité en eau potable à partir de la source de Labastide-en-Val par un réseau indépendant, les communes de Labastide-en-Val, Rieux-en-Val, Serviès-en-Val et Villetritouls.
Actuellement, la fontaine de la place nous fournit encore de l’eau qui, bien que ne répondant plus tout à fait aux nouvelles normes européennes, est encore très appréciée des habitants !