BULLIGNY, un peu d'histoire...

On dit que Bulligny existe depuis l’époque où la gaule est devenue romaine.

Que ce nom viendrait de Igneus bulliens (on pouvait déjà y déceler une prédisposition à la pétulance).

Cette appellation viendrait d’anciennes sources thermales qui auraient existées.

Que cette désignation aurait pour source le nom Gaulois romanisé de Billinius, dérivé de Billius où billis signifiant domaine de Billinius ou de Bélinius.

Qu’au Moyen Age, il portait le nom de Bilinacum qui deviendra en vieux français Bulligney (vers 1373), puis Bullegny en 1516, et enfin en français moderne Bulligny.

Que les habitants doivent donc s’appeler les Bilignaciens mais qu’on a tendance à transformer en Bulignaciens par commodité de prononciation.

Que d’après le chroniqueur Adson, le roi Dagobert (629-639) donna le domaine de Bulligny à Teutfried évêque de Toul (sources d’information suspectes d’autant plus que ce chroniqueur écrivait au Xème siècle soit 300 ans plus tard).

Qu’au milieu du XIIème siècle Bulligny possédait une chapelle dépendante de l’église de Blénod tout comme Gye et Mont le Vignoble.

Qu’en 1154, le pape Adrien IV en confirma la possession avec la moitié des dîmes (moitié des récoltes) à l’abbaye de saint Mansuy de Toul.

Que la chapelle de Bulligny dédiée à la Nativité de la Vierge fut un monument érigé en l’église paroissiale (1698). Elle redeviendra annexe de Blénod jusqu’en 1802. L’église reconstruite en 1433 par Ferry de Ligniville fut rebâtie au XVIème siècle. C’était l’abbé Saint Mansuy de Toul qui en nommait le prêtre desservant.

On prétend que, d’après d’autres titres, depuis 1435 jusqu’en 1720, Blénod était annexe de Bulligny et que les curés n’ont commencé à demeurer à Blénod qu’à l’époque des guerres durant lesquelles le village de Bulligny fut abandonné. On précise que le 22 juin 1570 les habitants de Bulligny reconnurent qu’ils étaient contribuables aux aides généraux et extraordinaires ordonnés par les ducs de Lorraine.

En 1575, ils obtinrent une réduction de 90 Frs sur les aides dues par eux pour les 6 années précédentes « en considération des pertes et dommages qu’ils avaient supportés par le passage des gens de guerre et par les grêles et tempêtes ».

La Seigneurie de Bulligny était importante au commencement du 14ème siècle. Qu’elle avait comme seigneur : le chapitre des chanoines de la cathédrale de Toul (pour une moitié) et les comtes de Graux (pour l’autre moitié) ; la part de ceux-ci passa à la Maison  de Ligniville au début du 15ème siècle. Cette dernière en céda un quart au chapitre de Toul qui devint ainsi seigneur pour les trois quarts. La Seigneurie dépendit d’abord de l’évêque de Toul, puis du duc de Lorraine à partir du 16ème siècle.

En 1312, les seigneurs de Bulligny et Anvillers réglèrent leurs droits réciproques pour l’entre-cours de leurs sujets ; il existe aux archives un extrait des aides généraux, emprunts et deniers levés par les ducs de Lorraine sur les gens d’église, « franche Gens » et habitants de Bulligny depuis 1542 jusqu’en 1602. En 1711, le chapitre de Toul et Monsieur de Ligniville en étaient seigneurs.

Le château de Tuméjus
Un membre de cette dernière famille nommé Ferry y avait fondé en 1435 une chapelle castrale et un ermitage à Notre Dame de Pitié. De ce village dépendait le château de Tuméjus, appartenant aux Ligniville, dont l’aîné prenait le titre de Comte de Tuméjus.

Bulligny qui avait été distrait de la Lorraine par le Roi de France, fut rendu provisoirement à Léopold en 1701 puis définitivement en 1718. Jusqu’en 1751 Bulligny fit partie de la Prévôté de Gondreville, baillage de Nancy ; après 1751 elle fut incorporée au baillage de Vézelise dans la généralité de Nancy.

Notes : On dit que toutes ces informations d’origines diverses (Archives Départementales, ouvrages privés) sont à prendre avec circonspection. Toutes ont fait l’objet de recherches sérieuses de la part de leurs auteurs, mais par recoupement on s’aperçoit qu’elles peuvent converger ou diverger sur certains points, tout en restant néanmoins captivantes.

En savoir plus avec la Monographie de la commune de Bulligny de A. Millet du 29 Août 1888.