Eglise Saint-Julien et Sainte-Basilisse
Véritable noyau du village concentrique, l’église est attestée dès le début du XIIIème siècle lorsque l’évêque de Toulouse en fait donation en 1211 à l’abbaye de Prouilhe.
Construite à l’époque gothique, la dédicace à Saint Julien et à Sainte Basilisse, saints du Haut Moyen Âge, laisse supposer l’existence d’un édifice cultuel antérieur, probablement au même emplacement. L’église a fait l’objet de plusieurs campagnes de travaux notamment au XIXème siècle, entre 1855 et 1859 où deux nouvelles travées ont été ajoutées, le portail occidental reporté au Sud et une rose établie au centre du mur pignon. La sacristie fut agrandie à partir de 1869.
L’abside pentagonale et le clocher carré qui la flanque sont attribués à la fin du XIIIème siècle. Ils sont classés Monuments Historiques. Le chevet, hérissé de contreforts, est percé de baies à lancettes typique du gothique rayonnant. Le clocher massif est accolé à une tourelle d’escalier.
La chapelle Nord forme son rez-de-chaussée qui comporte d’ailleurs, au premier étage, une salle voûtée gothique. L’étage supérieur renferme les cloches. Le portail latéral a été reconstitué vers 1859 avec des éléments gothiques. Il est en plein cintre à double rouleaux retombant sur des chapiteaux feuillagés. Sa voussure extérieure repose sur des culots sculptés de têtes humaines masculines. L’entrée principale s’ouvre dans le mur de fond sous un porche néogothique datant de1883, rehaussé d’une grande rose datée du milieu du XIXème siècle.
L’intérieur se compose d’une vaste nef, voûtée sur croisée d’ogives soutenue par des arcs doubleaux, accostée de bas-côtés. Les troisième et quatrième travées sont gothiques, tandis que les premières et deuxième, rajoutées au XIXème siècle, sont couvertes de fausses voûtes. La tribune métallique est également une adjonction du XIXème siècle.
Le chœur est pourvu d’une grande clef ronde à sa croisée d’ogives. Il est flanqué de deux chapelles gothiques, formant faux transept, toutes deux sur croisée d’ogives et ornées de clefs circulaires.
La dernière chapelle Sud présente un remarquable retable baroque en bichromie, bois doré du XVIIIème siècle. Au centre, le tableau illustrant l’Assomption de la vierge est encadré de colonnes torses agrémentées de pampres. Il est dominé par un fronton abritant une Vierge à l’Enfant bordée par deux anges.
Lui faisant face, une dalle funéraire en marqueterie de marbre polychrome mentionne le décès du seigneur de Bram « Paul Jacques marquis de Lordat le 16 juillet 1765 ». Son iconographie macabre figure un ange jouxté de la mort: un squelette la faux à la main. Cet élément ainsi que le retable sont classés parmi les Antiquités et Objet d’Art.
La dernière chapelle Nord renferme un autel en marbre polychrome de la fin du XIXème siècle dont certaines des parties supérieures semblent avoir été empruntées à un retable du XVIIIème siècle.
Le maître-autel du XVIIIème siècle, en marbre polychrome, est équipé d’un tabernacle en marbre blanc en forme d’urne (XIXème siècle), surmonté d’un dais reposant sur quatre colonnettes de marbre rose. L’intérieur de l’édifice est couvert de peintures murales de style néogothique, de la seconde moitié du XIXème siècle.