Le château de Oulmes

Il était situé à peu près sur l’emplacement du Château actuel. Il en reste un escalier enclavé dans les servitudes, dont nous parlerons tout à l’heure. La rue qui longe la tour à laquelle appartenait cet escalier porte encore aujourd’hui le nom de rue de la Retraite. Le vieux château doit avoir été démoli partie au XVII e siècle, partie au XVIII e. Dans la partie détruite à cette dernière date, « on voyait en sculpture au-dessus de la porte principale, garnie d’une herse après le pont-levis, les statues de Charles de Vivonne et de la dame de Bausi, son épouse, seigneur, haut justicier de cette terre ». Charles de Vivonne vivait au XVI e siècle. En 1764, époque où furent comblées les douves, il restait encore une partie du vieux château « servant de basse-cour », et une pour ou pavillon, où se trouvaient les prisons « tant de basses-fosses qu’à rez-de-chaussée ». Il se compose de deux parties fort distinctes : 1° les communs ; 2° le pavillon ou château proprement dit.

Les communs, vaste construction de la fin du XVII e siècle, présentant la forme d’un fer à cheval, ont été bâtis à l’imitation des casernes de Versailles. La tradition locale va jusqu’à les attribuer à Mansart, de même qu’elle attribue les jardins à André Le Nôtre. L’ancienne fuie seigneuriale existe toujours. Le pavillon a été construit de 1759 à 1764. C’est une jolie habitation encadrée dans un bosquet charmant, que précèdent des douves de fantaisie. Du côté des jardins, un bas-relief, encastré dans le fronton, représente les occupations habituelles des anciens châtelains de l’endroit, la chasse, la pêche, l’agriculture, etc.