Fours à Chaux (Bois-Jourdan)

Ils se dressent encore un peu partout sur le territoire de la commune, derniers témoins d'une activité intense qui démarra au début du XIXème siècle. Sur Bouère, plus de 2000 salariés auraient ainsi travaillé au même moment sur les différentes carrières de la commune (Le Bois-Jourdan, La Pélivière ,...). Les 18 cafés de Bouère n'étaient alors pas de trop pour étancher la soif de ces hommes qui cassaient du cailloux à longueur de journée.

Pour produire de la chaux, il faut un filon de calcaire et un combustible (charbon). Le secteur possédait ces deux ressources. La pierre et le charbon étaient chargés par couches successives par le haut des fours (un talus de terre y conduisait) ce qui permettait d'obtenir une combustion continue. Le charbon et le calcaire étant en contact étroit la combustion du charbon ne se faisait pas avec l'oxygène de l'air, mais avec celui contenu dans le calcaire. La chaux vive était alors récupérée en bas des fours.

La chaux "Angevine" a été déterminante dans la valorisation des terres agricoles bretonne. Elle était chargée sur des péniches (sur la Sarthe ou la Mayenne) qui naviguaient jusqu'au coeur de la Bretagne. Elle a évidemment aussi beaucoup servi à l'élaboration de ciments.