Puyoô, son passé industriel : les usines Saint-Frères
Le passé industriel de Puyoô fait partie de son histoire et celui-ci est mis à l'honneur, depuis quelques années, à travers le jumelage de la commune de Puyoô avec celle de Flixecourt, dans la Somme, qui partage un passé commun autour des usines Saint-Frères. Ce jumelage est géré par une association également commune : Béarn en Somme.
Un film, réalisé par Yves Pétriat, évoque la vie des ouvriers, dont certains vont témoigner dans ce documentaire (en lien ci-dessous).
L'usine s’est implantée en 1917 sur le site de Puyoô, notamment en raison de la présence de la gare. Des Flixecourtois, des Puyolais puis des Espagnols fuyant la guerre, ont, entre autre, constitué les 300 ouvriers qu’a pu compter l’usine.
Pour les loger, l’employeur fait construire, en 1920, les cités Armentiou et Rigoulet, à l’architecture rappelant les corons du nord. Ils permettaient de garder les ouvriers à proximité de l’usine. Les maisons étaient souvent partagées et ont permis un mélange qui a enrichi la vie sociale et créer un sentiment de famille, de « communauté Saint-Frères ».
Dans ce film, peu de mauvais moments sont relatés. Malgré un travail pénible, les anciens préfèrent se rappeler les aspects positifs de l’usine comme les avantages dont ils bénéficiaient à l’époque : visite mensuelle chez le médecin, présence permanente d’une infirmière, création d’une garderie pour les enfants puis d’une cantine. L’usine a fermé en 1958, après trois grèves menées en un an. Mais, comme l’a rappelé le maire Michel Labourdette, Puyoô a gardé sa tradition ouvrière avec, aujourd’hui, les entreprises O’Tech, ASG ou encore FLD.
@photo : Art Sentible (Puyoô)
(selon l'article rédigé par Gilles Bourdon, "Sud-Ouest", du 3 janvier 2014)
Film ici (il sera retransmis au Foyer Municipal le 21 septembre à 11h, dans le cadre des Journées du Patrimoine) :