Les églises romanes

Les églises romanes 

Indissociables des paysages du Quercy Blanc, les églises romanes sont nombreuses dans les hameaux entourant Montcuq. Ces petits édifices ruraux sont les témoins de la mise en place d’un important réseau paroissial dès le 11e siècle, le plus souvent à l’emplacement d’anciens lieux de culte gallo-romain. 

Les églises romanes présentent un plan assez simple : une nef unique prolongée par un chœur à chevet plat ou semi-circulaire. L’élévation est réalisée en moellons assisés ou en pierre de taille ; le couvrement est le plus souvent charpenté ou voûté en berceau plein-ceintre. Il peut cependant être difficile d'identifier leur caractère roman au premier abord, car la plupart de ces édifices ont connu de nombreux remaniements au cours des siècles. 

Allons à la rencontre de quelques-unes de ces églises sur la commune de Montcuq-en-Quercy-Blanc, ayant conservés des éléments remarquables de la période romane. 

 

L’église Saint-Pierre de Rouillac (4km) : 

L’église bâtie au 12e siècle a été fortement remaniée aux époques ultérieures. Les chapelles nord et sud ainsi que le clocher datent du 19e siècle. 

Sur les murs intérieurs, le décor peint du 12e siècle déploie un programme iconographique narratif illustrant 5 scènes relatives à la vie du Christ et à l’Ancien Testament : le péché originel, la Crucifixion, le Christ en majesté, l’entrée du Christ à Jérusalem et la Cène. Le style de cet ensemble, dont les exemples conservés sont extrêmement rares, est à rapprocher de celui des célèbres fresques de Saint-Savin-sur-Gartempe.  
 

L'église Saint-Geniès (3km) : 

Ce petit édifice du 12e siècle doit son nom à Bertrand de Saint-Geniès, qui aurait été baptisé dans ses murs. Devenu Patriarche d’Aquilée en 1334, il reçoit des pouvoirs politiques et religieux sur un vaste territoire. L’ascension de cet ecclésiastique quercynois est probablement due à l'influence du Pape cadurcien Jean XXII. 

Le chœur conserve des fragments de peintures du 15e siècle, époque à laquelle l’édifice est en partie reconstruit suite à la guerre de Cent ans. Parmi les peintures en ocre rouge, on distingue 2 visages parcellaires se faisant face et des éléments de décor : rinceaux, feuilles, faux-appareil, fleurs, hachures. Une série de modillons sculptés est également conservée sur le mur sud. 

 L’église de Sainte-Croix (5km) 

Contrairement à la plupart de ses contemporaines, l'église de Sainte-Croix a conservé la majorité de ses structures du 12e siècle, reconnaissables aux maçonneries en pierre de taille. Les chapelles en moellons ont été ajoutées au 19e siècle, en même temps qu’un nouveau portail d’entrée surmonté d’une rose. Le portail sud, muré au 19e siècle, conserve des voussures et chapiteaux sculptés (visible depuis le cimetière). Malgré l’érosion, on distingue encore des décors végétaux et animaliers sur les chapiteaux. 

Eglise Saint-Hilaire 

De l’église bâtie au 13e/14e siècle subsiste le chevet et les chapelles latérales, de style gothique méridional. Le reste de l’édifice est en grande partie reconstruit au 18e siècle, suite aux ravages des guerres de religion : nef à voûte d’arêtes et clocher-porche en brique de Toulouse. Les vitraux retraçant la vie du Christ et de Saint-Hilaire sont ajoutés au 19e siècle par le maitre verrier G.P. Dagrant, baignant de lumière le chœur gothique à pans coupés.