Sainte Jamme, un peu d'histoire
L’histoire de la Commune est liée à la Fonderie d’Antoigné. Antoigné était à l’origine le site de la première villa d’un gallo-romain du nom d’Antoniacus, d’où le nom d’Antoigné.
A partir de 1618, grâce à la présence du barrage permettant de canaliser la rivière pour la force hydraulique, Antoigné comporte une fonderie de première fusion. Le haut fourneau, fermé en 1843, est rallumé 12 ans plus tard pour la construction de la ligne de chemin de fer Le Mans-Rennes grâce à Victor Doré. En 1859, le haut fourneau s’éteint définitivement et l’usine est reconvertie en fonderie de seconde fusion.
En 1875, Armand Chappée succède à son beau-père, Victor Doré. Désormais, le nom de Chappée apparaît comme nom d’usine, nom de marque et va témoigner d’un système de relations sociales particulières entre ouvriers et patrons : le paternalisme. L’usine produit du matériel de chemin de fer et d’usine à gaz, de fumisterie, de chaudronnerie et surtout de chauffage. Pendant les deux guerres (14-18 et 39-45), elle a fabriqué des obus et des grenades. Une querelle de succession s’engage après la mort d’Armand Chappée entre ses héritiers, les affaires se dégradent et en 1928, les Chappée disparaissent comme industriels fondeurs. Rachetée, l’ex-entreprise Chappée entre dans la Société Générale de Fonderie en 1929.
Après la seconde guerre mondiale, l’entreprise est prospère (plus de 1800 salariés) et se spécialise dans le chauffage central. Mais le développement du chauffage électrique ainsi que la crise pétrolière de 1974 vont précipiter la perte de l’usine qui ferme en 1985.