MUSÉE D’AVRANCHES : DE NOUVEAUX OBJETS IDENTIFIÉS
Publié le mardi 11 février 2025 - Avranches
Aujourd’hui, 9e jour de récolement ! Le mot fait partie du vocabulaire du musée, mais on pourrait aussi le traduire par « inventaire ». En résumé, il consiste à vérifier la présence effective d’une œuvre ou d’un objet dans les collections du musée et dans le même temps à faire un constat d’état de chacun. Est-il bien conservé ? A-t-il besoin d’être restauré ? Est-il bien identifié ? À la suite, il engage le musée dans une série d’étapes incontournables : le documenter, le dépoussiérer, le photographier, le mesurer, relever des inscriptions éventuelles, faire son marquage avec son numéro d’inventaire, le conditionner, le ranger.
Cela vaut pour tous les types d’objets et cette fois l’équipe du musée s’est attaquée à une collection d’histoire naturelle des années 1940 : la minéralogie-pétrologie. L’opération a consisté à identifier roches et minéraux stockés de longue date avec leurs étiquettes d’origine dont la plupart étaient illisibles et à mettre l’ensemble en ordre. Près de 300 éléments ont ainsi été répertoriés et sont désormais prêts à rejoindre l’inventaire du musée dotés d’un numéro et d’une fiche qui permettra de les suivre. Ils pourront ainsi être prêtés pour des expositions dans des musées ou permettront de répondre à des chercheurs.
Pourquoi c’est important ?
Les collections peuvent être déplacées, exposées, prêtées, et faire parfois aussi l’objet de vols.
Le récolement est d’autant plus nécessaire à Avranches que le musée a été incendié en 1899, bombardé en 1944, réinstallé en 1963, les mouvements ont donc été nombreux.
À savoir
Le récolement est obligatoire pour les musées de France. C’est aussi une mission prioritaire du Ministère de la culture car elle permet la traçabilité des œuvres.
Au musée d’Avranches, elles sont assurées par la chargée de collections qui fait appel si besoin à des experts. Loïs Martinek, géologue a travaillé main dans la main avec Chloé pour venir à bout de cette collection peu commune.
Issu d’une coopérative pluridisciplinaire, « les jeunes chercheurs associés », sa présence a été précieuse pour nommer chaque élément. Au stade où nous l’avons rencontré, il nous a indiqué qu’il s’agissait d’une collection relativement classique avec quelques pépites comme une druse de quartz en boîte, très rare.
Que dit la loi ?
*En application de la loi n° 2002-5 du 4 janvier 2002 relative aux Musées de France et de la circulaire n°2006/006 du 27 juillet 2006 relative aux opérations de récolement des collections, le musée d’Art et d’Histoire procède au récolement décennal de ses collections.
Le récolement est défini dans l’article 11 de l’arrêté du 25 mai 2004 comme :
« […] l’opération qui consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire :
– la présence du bien dans les collections
– sa localisation
– l’état du bien
– son marquage
– la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues. »