Le Château
LIEU
Le château d’Assier est un témoignage exemplaire de la diffusion de l’art de la Renaissance hors du Val de Loire.
Construit entre 1518 et 1535 dans le style des nouveaux châteaux de plaisance, il est l’oeuvre d’un gentilhomme richissime, Galiot de Genouillac, Grand Ecuyer de France, Grand Maître d’Artillerie de François 1er.
Il se composait d’un vaste plan en quadrilatère, dont il subsiste l’aile d’entrée percée d’un portail spectaculaire à portiques, loggias et frontons. La façade sur cour est ornée de travées de fenêtres et de deux larges frises, richement sculptées d’emblèmes qui font référence aux fonctions militaires de Galiot de Genouillac et à la légende d’Hercule.
Construit entre 1518 et 1535 dans le style des nouveaux châteaux de plaisance, il est l'œuvre de Jacques Ricard de Genouillac -dit "Galiot" de Genouillac, premier maître d'armes de François Ier. Tacticien militaire de génie, il est à l'origine de l'artillerie de campagne mobile, rapide et précise, invention qui le rendit célèbre lors des guerres d'Italie et de la bataille de Marignan en 1515. Édifie sur l'emplacement d'un château féodal plus ancien qui appartenait déjà à la famille Ricard de Genouillac et où Jacques -dit "Galiot"- était né, le château du début du XVIe siècle se composait d'un vaste plan en quadrilatère de 40 m de côté reprenant les soubassements de l'édifice du Moyen Âge dont il avait conservé les 4 tours rondes massives à chaque angle coiffées de dômes à l'impériale.
Le château d'Assier, reflet de la réussite exceptionnelle d'un homme, constitue un précieux témoignage de l'architecture de la Renaissance en Quercy.
Jeanne, seule héritière de Galiot de Genouillac, se marie à Charles de Crussol, vicomte d'Uzès. En 1768, le duc d'Uzès, son descendant, réserve à l'aile ouest un usage agricole et vend la majeure partie du château à des démolisseurs et marchands de matériaux. Malgré le classement en 1841 par Prosper Mérimée, l'aile restante est utilisée comme remise agricole jusqu'à ce que l'ensemble des ruines soit acquis par l'État en 1934. Dès 1901, de nombreuses restaurations sont réalisées.
Il ne subsiste que l'aile ouest percée d'un portail spectaculaire à portiques, loggias et frontons qui abritait, dans la niche au premier étage, une statue équestre de Galiot de Genouillac. La façade sur cour est ornée de travées de fenêtres et de deux larges frises, richement sculptées d'emblèmes qui font référence aux fonctions militaires de Galiot de Genouillac et à la légende d'Hercule.
- À l'intérieur, un escalier d'apparat, voûté sur croisées d'ogives, associe deux volées droites à une demi-vis. Le palier du premier étage est orné d'un très élégant pilastre orné d'une succession de motifs à la "grotesque", d'une réussite formelle incontestable.
- L'aile du corps de garde, le moulin, la tour garde-manger, les caves, les traces d'escalier rappellent la splendeur d'une œuvre et sa fragilité.
- La décoration extérieure et intérieure constituent le type même de l'école de la Renaissance : ordres antiques (ionique, dorique, corinthien) scènes de la légende d'Hercule (Antée, l'Hydre de Lerne, le lion de Némée), rinceaux, arabesques, putti, médaillons mais aussi des éléments plus assiérois comme les canons, les épées, le collier de l'ordre de St Michel.
- L'intérieur se compose de salles voûtées d'ogives renfermant un petit musée lapidaire et également des tableaux en grisaille représentant des trophées d'armes.
- Le grand escalier à rampe droite au noyau rond garni de nervures en hélice conduit au célèbre pilier en marbre dont les décors sont d'une très grande finesse et que certains considèrent comme l'œuvre de Jean Goujon ou l'un de ses élèves.