BASTIER

Le Bastier, quartier rive gauche de la cité, protégeait jusqu’au XIX° siècle les passages de la Dordogne. Son étymologie proviendrait de "fabricants de bâts" Les plus anciennes maisons de ce quartier populaire montrent des soubassements maçonnés en schiste. L’étage est en encorbellement jusqu’au milieu du XVII° siècle. Il est construit en pans de bois avec remplissage de galets, ensuite enduit d’un mélange de chaux, de sable et de terre.
L’histoire est ici marquée par l’importance de l’édification de l’hospice, aujourd’hui transformé en cinéma.
A partir de 1717, un premier projet d’hôpital rue des Condamines échoue, mais en 1746, Jeanne Dufaure ouvre sa maison aux pauvres en contrebas de l’actuelle place Delmas. Des travaux d’aménagement ne pouvant se réaliser, l’établissement est transféré au Bastier grâce aux dons de la famille Pourty de Lisle. L’établissement aménagé, placé sous le patronage de Saint-Roch (statue sur la façade) peut accueillir vingt pensionnaires.
Les troubles révolutionnaires inquiètent la pérennité de l’ouvrage appelé aussi hospice, mais un nouvel afflux de dons, à partir de 1817 permettent la continuité de l’action entreprise. Des travaux assurent l’agrandissement des locaux et la création de la chapelle. L’arrivée des Sœurs de Nevers en 1849 permet son fonctionnement jusqu’à leur départ, au début des années 1940.
En 1956, l’allongement de la façade côté Est donne sa silhouette actuelle au bâtiment. Les derniers pensionnaires le quittent en 1981 pour la Maison de Retraite.