Monument des Aviateurs

C’est un déluge de pluie qui s’abat sur Lombard et les environs en cette nuit du 31 aout au 1er septembre 1944. Éclairs et coups de tonnerre se succèdent. Vers 2h du matin, le père de Roland Poncet entend 2 avions qui passent au-dessus de Byans. Un 3e semble tourner en rond dans le secteur. il vole très bas au point de frôler le clocher de Byans. Subitement, une immense explosion se fait entendre. Une immense gerbe de feu part du bois de Lombard.
Des témoins se précipitent sur le lieu du drame, ils avancent péniblement. Il fait nuit noire et les bottes s’enfoncent jusqu’au mollets. Gaston Gloriod, instituteur, Robert Dotte, menuisier, ainsi que d’autres témoins, découvrent l’enfer. L’avion a explosé en se plantant dans le sol après avoir étêté un grand nombre d’arbres. Il brûle encore malgré la pluie et les déflagrations continuent. Après recherches, ils retrouvent 8 corps dont certains sont mutilés et calcinés. L’un d’eux saigne du nez et donne quelque espoir de survie. Il est appuyé avec d’infinies précautions contre le tronc d’un chêne…Hélas, il vient de mourir !
Plus tard, le père Morel de la ferme du Goulot attèle ses bœufs à une charrette sur laquelle sont déposés les corps qui seront acheminés vers l’église de Byans où ils seront veillés. Les plaques de ces 8 aviateurs révèleront leurs identités anglaises et australiennes.

Ces hommes tentaient avec leur quadrimoteur Short Stirling un parachutage d’armes et de munitions à Chamblay pour le maquis du Val d’Amour. En provenance de la base de Tempsford en Angleterre, égarés sous une pluie torrentielle, ils cherchaient désespérément les feux allumés par les résistants pour larguer le matériel. Hélas, l’orage et la pluie battante les amènent trop loin du terrain balisé, et c’est le drame…